Le lecteur retrouve les deux héros qui dans le premier tome sont passés dans un monde inconnu. Lors de leur long et angoissant voyage à la recherche d’autres représentants de l’espèce humaine, ils se trouvent face à face avec une étrange créature qui les emmène dans son village. Ils vont découvrir comment ils vivent. « OSIRIS, animal SACRE, ISIS femme d’OSIRIS » sont des indices qui très vite indiquent au lecteur que nous sommes dans la société égyptienne. Le récit est très vivant sous forme de dialogue, ponctué de nombreuses exclamations ! Les événements se succèdent rapidement ! L’humour est toujours présent, que ce soit dans les dessins ou dans le texte « elle a toujours eu un grain ! », « jouer les filles de l’air ! », « ça n’a pas Trenet ! ». Bernard Swysen fait de nombreuses allusions à notre société (partage des tâches) et au langage des jeunes « Allez aboule ! ». Les dessins et les couleurs suivent bien le rythme du récit, telles que les vignettes où Yab et Soléa sont poursuivis par un monstre et se retrouvent allongés sur le sol face à ANUBIS ! Une allusion à la culture «Je m’ennuie et j’aimerais lire un peu… Lire? » montre le décalage entre les deux jeunes survivants d’une société semblable à la nôtre et les Égyptiens de cette époque. Tout au long du récit il y a de nombreuses références à l’écologie, planter de graines, apprivoiser la nature. Les jeunes lecteurs vont bien connaître la société égyptienne ; la famille, les relations homme/ femme, les légendes, les dieux, la mort, la momification et les hiéroglyphes. Sur les conseils d’Isis, ils partent continuer leur quête. Sous la forme d’une aventure pleine d’humour, cette BD est une bonne et ludique initiation à la civilisation égyptienne.

Carbone et silicium
Avec un graphisme époustouflant, le lecteur voit deux êtres surgir et marcher. D’où viennent-ils ? Ils sont des robots androïdes nés dans le laboratoire de la