David Lessault, géographe chercheur au CNRS, mène des recherches sur les mobilités et les migrations entre l’Europe et l’Afrique. Sous forme d’un reportage sur le terrain, le lecteur va suivre la vie dans une petite commune paisible jusqu’à l’annonce par la mairie d’accueillir des réfugiés. Lors d’une réunion, les réactions sont violentes et des habitants décident de monter un groupe de résistance. Damien Geffroy croque un peu à la façon des dessins de voyage, les évènements et les expressions des personnages, bien en lien avec les dialogues. Différence de générations, un petit-fils n’est pas d’accord avec son grand-père qui ne veut pas accueillir d’immigrés. C’est aussi toute une tranche de vie des habitants dans une zone rurale, pêche, partie de boules, match de foot au café, le marché… Sur double pages, est racontée l’histoire familiale et la situation actuelle, celle de Gégé est d’origine polonaise, Tchavo est manouche, Mamadou est malien, le mari de Zala est Érythréen et menacé d’expulsion, Ari est fils de réfugiés espagnols, Archange est né à Kinshasa… Les membres du G.R.I.N.C. « Groupe de Résistance à l’Invasion de Nos Campagnes) collent des affiches « Mazé ne peut accueillir toute la misère du monde ». Salomé convainc son papy de rencontrer Mamadou et chacun s’apprécie. Et si en fait l’aventure du centre d’accueil était une chance pour Mazé ? Papy change son regard sur ces réfugiés, il répare leurs appareils, est invité chez eux appréciant leur cuisine… « Ils ont des façons bizarres, mais ils sont bien gentils !». Y aura-t-il un changement dans le comportement des habitants lors de la table ronde autour des migrations internationales ? Mazé pourra-t-il être qualifié de « village global » ? Cette bande dessinée, en phase avec l’actualité, apporte un témoignage essentiel sur les changements de mentalités lorsque les dialogues s’instaurent entre les habitants et les réfugiés permettant de s’apprécier mutuellement.
L’ère des anges
L’album s’ouvre sur des scènes de guerre. Le comité d’éthique de l’ONU a décidé de contraindre la Xambie, petit pays d’Afrique, à livrer « les biologistes