Cet ouvrage n’est pas seulement une invitation au voyage, il est comme le définit son auteur « une enquête écologique, une traversée de l’Amérique qui vise à explorer l’avenir ». Alfred de Montesquiou est un journaliste réputé qui réalise de grands reportages, principalement sur les rapports de l’homme à la nature. Cet ouvrage est structuré par la présentation de différents biotopes : la forêt, l’eau, l’altitude, le désert et les terres australes. Une série documentaire pour Arte a été réalisée. Il a choisi l’Amérique du Sud car c’est le continent des extrêmes où il y a les plus radicales variations. Il souhaite ainsi voir à quoi pourrait ressembler notre planète si nous continuons à laisser l’environnement s’effondrer. Il faut opérer une « révolution verte ». Il a tenu à montrer aussi comment des hommes et des femmes, dans chaque milieu, ont des initiatives positives pour l’avenir. Sous forme d’un récit très vivant et détaillé, il raconte ses explorations illustrées de nombreuses et superbes photographies des paysages et des habitants. Dans « La forêt, un havre de biodiversité », en Équateur, l’Amazonie sera réduite de moitié d’ci 2030 ! Les peuples locaux, les Zaparas, ont une vision de la nature qu’il ménage et soigne. Pour prolonger nos réflexions, l’auteur parle, sur des pages en couleurs, de penseurs comme Spinoza avec son « Deus sive natura » de la « solastalgie » nostalgie du paysage déchu, de Garcilaso de La Vega respectueux de la civilisation des Incas, des « théories Gaïa » rejoignant la cosmogonie amérindienne et d’Alexander Von Humboldt, explorateur et père fondateur de l’écologie moderne, auteur de « Cosmos ». « Nouveau défi du monde, l’eau », au Brésil, c’est un véritable choc : la déforestation est vécue comme un suicide collectif ! «En altitude, une ascèse pour la terre et les hommes », au Pérou, l’ingénierie des Incas est porteuse d’un enseignement, leurs sciences et techniques ont servi à accompagner la nature et non à la dominer. Au Chili, se pose la question des besoins en lithium qui contribuent à détruire l’écosystème unique du salar San Pedro, paradoxe de l’écologie moderne ! Au Chili, l’homme s’inspire des ruses des plantes en créant des pièges à brumes avec des filets pour avoir de l’eau. Dans « Les terres australes, aux marges du monde », les glaciers ont perdu près de 1000 milliards de tonnes d’eau ces cinq dernières années. Ce choix d’informations prises au fil du livre montrent bien combien l’auteur est à la fois préoccupé par la dégradation de la nature et aussi attentif aux hommes qui lancent des initiatives pour sauver leur environnement Cet ouvrage apporte un témoignage essentiel pour montrer aux hommes l’urgente nécessité de changer de paradigme !
Alfred de Montesquiou, Gallimard voyage, Arte éditions

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