« Le livre que vous tenez entre les mains n’est pas qu’un voyage dans les mondes chatoyants de la science-fiction. C’est aussi une aventure scientifique, une épopée humaine dans l’espace et le temps et un cheminement intérieur jusqu’aux racines de nos imaginaires » écrit Roland Lehoucq dans la préface. Une exposition a eu lieu au Science Muséum de Londres. Glyn Morgan, auteur et critique anglais dans le domaine de la science-fiction, présente comment cet ouvrage est structuré. « Il est basé sur cinq thématiques, chacune explorant différents aspects de la science-fiction et ses rapports avec la recherche scientifique, l’histoire et la culture ». L’iconographie est très importante et très riche, sous forme de photographies, d’affiches et de scènes de films, d’illustrations de livres qui ont marqué l’histoire de la science-fiction, vues d’artiste de l’espace et d’engins spatiaux… Dans la première partie, « Des machines et des hommes. De la machine au vivant », il est expliqué qu’à la suite du célèbre roman « Frankenstein » écrit en 1818, des œuvres ont eu pour thématique l’influence de la technologie sur la notion d’être humain pour aboutir au concept de « cyborg ». « Les récits de science-fiction explorant les relations entre machines et êtres humains… servent aussi à réfléchir de façon critique à notre manière de penser … et de reconnaitre notre interdépendance et notre responsabilité envers ce monde de haute technologie ». Dans la deuxième partie « Voyager dans l’espace », il est question des vaisseaux du futur. La science-fiction et la science ont toujours dialogué. Pour réaliser films et jeux vidéos, des scientifiques ont été consultés pour tenir compte de l’actualité spatiale, comme pour les films « L’odyssée de l’espace » et « Seul sur Mars ». Tous les films essentiels sont analysés depuis « La femme sur la Lune » de Fritz Lang en 1929 jusqu’a aujourd’hui montrant bien, par des exemples, l’influence réciproque entre réalisateurs et scientifiques. La science-fiction a imaginé l’espace, à travers des voyages interstellaires bien au-delà du système solaire avec des vaisseaux générationnels. « Maintes et maintes fois, la science-fiction a nourri la science et s’est nourrie d’elle, faisant avancer l’exploration et la découverte ». Dans la troisième partie : « Langues et communications », sont abordées les méthodes de communication dans le cosmos et la nécessité de la traduction d’œuvres du monde entier, de Jules Verne à Liu Cixin. Réussirons-nous un jour à communiquer avec les extraterrestres ? Dans la quatrième partie, « Aliens et aliénés », il est montré en science-fiction qu’il y a de nombreuses versions des extraterrestres, des êtres très différents. Les humains sont aussi vus différemment, soit des mercenaires, soit des esclaves. Les histoires de Star Trek où les extraterrestres sont plus avancées que les humains, font réfléchir sur notre monde actuel. Autres joies de l’inconnu : une infinie diversité. L’infiniment petit a intéressé les scientifiques depuis le XVIIe siècle, avec « Micrographia » de Robert Hooke puis des œuvres comme « L’Homme qui rétrécit » de Matheson. La science-fiction repousse les limites de l’infiniment petit comme de l’infiniment grand. Dans la cinquième partie « De l’angoisse à l’espoir » sont explorés deux thèmes : la technologie nucléaire et le désastre climatique. Dans la science-fiction, des œuvres ont montré des désastres, des planètes en ruine… La science-fiction, depuis le XIXe siècle, traite de la question climatique, depuis la prise de conscience jusqu’aux désastres produits par les humains. Mais aussi de nouvelles manières de collaborer entre êtres humains, champignons, microbes et virus, donnant de l’espoir pour notre futur. « La science-fiction éclaire notre avenir en nous offrant des outils pour nous l’approprier ». Cet ouvrage est non seulement une somme de connaissances sur les œuvres et films de science-fiction, mais il est aussi une étude approfondie, depuis ses premières publications, des relations entre science et science-fiction.
La belle histoire des merveilles de la nature
Dans cette belle collection d’histoire des sciences, après « La belle histoire des merveilles de l’Univers », les auteurs, spécialistes en sciences de l’environnement veulent nous émerveiller