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Blaise Pascal, un autre visage Au fil de sa correspondance

La renommée de Pascal dans la science, la religion, la philosophie est universelle et pourtant comme le dit l’autrice, « Pascal est sans continuateur… trop indépendant, trop pris par ses recherches, par ses passions, par ses doutes ». La vie de Pascal est partagée entre sa passion pour la science, qui seule sera commentée ici, et son doute métaphysique. En tant que scientifique Pascal occupait une place très importante comme en témoignent ses relations avec la communauté scientifique européenne. La précocité de Pascal se révèle dès sa douzième année en retrouvant la 32ᵉ Proposition d’Euclide, ce qui lui ouvre les porte de la prestigieuse Académie Mersenne qui réunit la plupart des savants européens dont Fermat et Descartes. À 16 ans Pascal devient célèbre avec son « Essay pour les coniques », sujet très important en particulier en astronomie. L’invention de la Pascaline révèle à 20 ans outre ses dons de mathématicien, ses grandes qualités d’ingénieur et aussi d’homme d’affaires. Cette première machine à calculer deviendra vite célèbre et aura un énorme succès en Europe. Pascal lui-même l’évoque dans ses Pensées et sa réflexion peut être considérée comme une première concernant l’intelligence artificielle. Des années plus tard, ses qualités d’entrepreneur seront confirmées par la création du premier transport public urbain à Paris, les fameux « Carosses à cinq sols ».
Pascal a aussi joué un rôle déterminant sur la solution d’un problème physique fondamentale, celui de l’existence du vide, un sujet qui divisait le monde des savants depuis l’antiquité. Ses expériences faites vers 25 ans à Rouen et au Puy de Dôme seront concluantes et convaincront les grands savants, la nature n’a pas « horreur du vide ». Huygens parle à ce sujet de « l’un des plus beaux traités de géométrie qu’il ait jamais été vu. » Citons aussi deux sujets importants cette fois en mathématique, où Pascal a joué un rôle majeur, l’un est le calcul des probabilités, l’autre le problème de la cycloïde ou de la « roulette ».
Les dernières pages sont consacrées à une documentation sur les personnages cités, les musées et sites internet enfin une bibliographie sélective. Raconter l’histoire de sa vie « au fil de sa correspondance » est une façon très séduisante d’aborder un personnage hors du commun. Cet ouvrage qui révèle un « autre visage » de Pascal se lit avec grand plaisir.

Agnès Cousin de Ravel, L’Harmattan

5/5
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