Dans cette collection, tous les ouvrages présentés, comme Biodiversité, Écologie chimique, sont des réussites sur le plan de la médiation scientifique. Ce nouveau titre est rédigé par un grand nombre de contributeurs, chercheurs et chercheuses du CNRS et de L’INRA ainsi que des universitaires sous la direction de Martine Regert. Comme l’écrit Jean-Claude Ameisen, dans la préface, « Ce beau livre, d’une grande clarté, nous fait découvrir l’étrange splendeur des abeilles à miel, l’importance du rôle qu’elles jouent dans notre vie… ». Huit grandes parties vont permettre au lecteur de vraiment faire le tour de la question du monde des abeilles : organisation, système de navigation, famille de l’abeille mellifère, naissance de l’apiculture, agriculture d’ici et d’ailleurs, conséquences des pesticides, apiculture de demain et les abeilles dans l’imaginaire. Beaucoup de capacités des abeilles sont méconnues, comme la mémorisation de la position angulaire du soleil sur leur trajet, la combinaison d’informations visuelles et célestes pour naviguer. Chaque œil est composé de milliers d’yeux simples. Une partie très intéressante est l’histoire de l’apiculture. Déjà dans l’Antiquité, le miel était utilisé pour plusieurs usages, en particulier pour la préparation de produits médicamenteux et cosmétiques. L’iconographie est superbe, de nombreuses photographies couleurs avec des légendes, des reproductions de documents et de peintures anciens, cartes et croquis. De plus des « focus » apportent des informations supplémentaires sur des points précis comme l’exploitation apicole durable. Les abeilles sont aujourd’hui en grand danger ! Avec les pesticides, les abeilles sont sujettes à des troubles neurologiques et le taux de mortalité est élevé. Des solutions scientifiques sont proposées pour y faire face car les abeilles jouent un grand rôle écologique. Cet ouvrage de référence et de culture scientifique sur les abeilles à miel intéressera un large public. Jean-Claude Ameisen conclue « Ce livre est un appel à agir. Avant qu’il soit trop tard ».
Martine Regert (Dir.), Cherche midi, CNRS.
