Pendant longtemps, le sanglier a été le symbole de la « nature sauvage » en France. Dans la mythologie grecque, il était l’un des douze travaux d’Hercule, car il était perçu comme un animal farouche auquel il fallait se mesurer pour montrer sa force. Il n’était pas facile de l’observer dans les campagnes, comme le décrivait Robert Hainard. Cet ouvrage est écrit par Raphaël Mathevet, écologue et géographe au CNRS et Roméo Bondon, géographe de l’environnement. Ils travaillent tous deux à la gestion concertée des territoires de la biodiversité et les interactions entre les humains et la faune sauvage. Afin de nous inciter à nous faire changer de regard sur les sangliers, chaque chapitre commence par un court et très beau texte écrit, avec une grande sensibilité, à hauteur d’animal, nous permettant de se mettre à sa place, de penser comme lui et d’anticiper son comportement. « Car soudain des pas, un souffle, des voix. Poursuivre ou s’arrêter. Se jeter à l’écart du chemin… suivre du regard des êtres qui rebondissent sur la terre, un pas après l’autre, le corps tout de gris, car l’animal ne voit pas ce que les humains croient le plus visible – rose, orange ou vert fluo ». À partir des années 1980, du fait de la modernisation de l’agriculture entraînant la disparition du petit gibier et du changement climatique, on a rendu abondantes les populations des sangliers. N’ayant pas pu la contrôler, les sangliers sont apparus au bord des routes et dans les parcs urbains … Il a changé de statut pour être aujourd’hui un animal perçu seulement comme un gibier, comme une « personna non grata » commettant trop de dégâts ou porteur de virus. On en tue 800 000 par an. Effectivement on ne parle de lui qu’en racontant les dégâts commis. Alors qu’il est un acteur à part entière de la biodiversité ! Aussi les auteurs ont choisi de faire une analyse objective des faits, à partir de leurs expériences naturalistes et des plus récentes connaissances scientifiques et cynégétiques et de subjectiver leur discours fort bien écrit, afin que nous nous interrogions sur notre rapport à la nature et cherchant à recréer des liens plus respectueux.
Macrocosmos
Vous allez pouvoir observer les insectes comme vous ne les avez jamais vus ! Grâce à de magnifiques photographies prises au microscope électronique à balayage, avec