Vous allez pouvoir observer les insectes comme vous ne les avez jamais vus ! Grâce à de magnifiques photographies prises au microscope électronique à balayage, avec un grossissement allant jusqu’à x 70 000 !, vous pourrez découvrir leurs particularités physiques et leurs comportements. Stephan Borensztajn travaille à l’Institut Physique du Globe de Paris (IPG) où il gère la plateforme de microscopie électronique composée des microscopes à balayage électronique (MEB) d’une haute technologie. Il explore le monde des arthropodes pour le Muséum National d’Histoire Naturelle. Claire Villemant, entomologue, a mené de nombreuses recherches au Muséum et a écrit plusieurs ouvrages sur les insectes. Les arthropodes sont le groupe le plus important, avec près d’1,5 million d’espèces. Il y a quatre grands groupes d’arthropodes : les chélicérates (araignées, acariens…), les hexapodes (collemboles), les crustacés et les myriapodes ou mille-pattes. Chaque espèce sera présentée avec un petit dessin indiquant à quel groupe elle appartient. Chaque macrophotographie est légendée, par exemple, un grain de pollen accroché aux soies d’une patte d’araignée ( x 2750) « les soies leur permettent de détecter le déplacement d’une proie sur le sol ». Savez-vous qu’une araignée de Madagascar peut tisser une toile pouvant atteindre 3 m² ? C’est une excellente manière de vulgariser la science. Le lecteur va pouvoir visualiser de nombreuses informations scientifiques inédites. Les chrysopes ont une paire de tympans qui leur permet de détecter les ultrasons émis par les chauves-souris, ce qui leur permet d’échapper à leurs attaques. La photographie de l’œil composé de la chrysope (x 250) est extraordinaire ! Chaque œil comprend environ 500 facettes hexagonales ! Encore plus étonnant est la photo d’une tête de fourmi dont les yeux composés sont capables de détecter la lumière polarisée ce qui leur permet de savoir dans quelle direction elle se déplace. Les antennes des abeilles sont recouvertes de milliers de capteurs qui ont leur spécialité. Sur une photo (x 800) le lecteur pourra voir ceux en forme de poils qui détectent les vibrations et des odeurs et d’autres en forme de plaques ovales qui captent d’autres odeurs. Cela permet aux abeilles de repérer des sources de nectar très lointaines et d’envoyer des messages précis à des individus de la même espèce. En annexe, est expliqué comment se font les images réalisées par microscope électronique à balayage : préparation des échantillons par métallisation, technique utilisée, principe d’émission des électrons secondaires et formation de l’image. Cet ouvrage de science est un bel exemple de médiation scientifique, suscitant l’étonnement et la curiosité. Il est bien accessible pour le grand public, en particulier pour des animations « science » en médiathèques.

Stephan Borensztajn, Claire Villemant, Edp sciences