Historien des sciences, Denis Guthleben est directeur délégué du Comité pour l’histoire du CNRS. Comme il l’explique dans le Préambule, « Ceci n’est pas une histoire des sciences, mais une invitation à l’explorer en poussant 366 portes ». Comme les découvertes, personnalités, aventures ne sont pas classées par ordre chronologique, le lecteur pourra soit débuter par le commencement soit, par exemple, aller directement à la date du mois où il se trouve. L’auteur a souhaité mettre en valeur des scientifiques de moindre renom que les Galilée, Newton, Darwin… et aussi ceux qui ont été complètement oubliés. Pour chaque jour, de petits encadrés « Le saviez-vous » et « Le fin mot de l’histoire » apportent des précisions supplémentaires ou rapprochent de l’actualité la plus récente. Connaissez-vous Thomas Melvill ? Le 3 janvier 1752, ce savant écossais a posé un jalon dans l’histoire de la spectroscopie. Savez-vous qui a inventé le mot écologie ? 11 janvier 1866, Ernst Haeckel, zoologue allemand, « Nous désignerons sous le terme écologie toute la science des relations de l’organisme avec le monde environnant… ». 6 février 1854, un scientifique, Sainte-Caire Deville pulie un texte où il annonce les grands usages qu’on pourrait faire de l’aluminium. Qui était Georges Lemaître (1894-1966). 4 mai 1931, homme de science et d’église, il a été « le premier à postuler l’expansion de l’Univers, avançant une origine singulière de l’Univers, l’hypothèse d’un atome primitif ». Une découverte étonnante ! 17 mai 1902, il a été trouvé dans l’épave d’un bateau du 1er siècle avant notre ère, la machine d’Anticythère, véritable calculateur d’avant-garde. 12 juillet 1982, Alain Aspect, physicien français, réalise une expérience déterminante : l’intrication quantique existe bel et bien ! Le 29 octobre 1927 eut lieu une des rencontres les plus célèbres de l’histoire des sciences : le conseil Solvay : « Bohr surclassant tout le monde…C’était un délice d’assister aux conversations entre Bohr et Einstein ». Denis Guthleben a voulu redonner leur place à des femmes scientifiques qui ont parfois été volontairement oubliées par leurs collègues ! Qui a inventé la « cage à la Power » rebaptisé plus tard l’aquarium ? 5 février 1838, Jeanne Villepreux-Power s’est passionnée pour la faune marine et invente pour ses observations une cage. Malheureusement tout son matériel sera englouti lors du naufrage du bateau qui le transportait. 3 mars 1912, Henrietta Swan Leavitt va faire une découverte fantastique, les céphéides ayant une propriété particulière permettant de déterminer leur distance. Nicole-Reine Lepaute est une des grandes figures scientifiques du siècle des Lumières. Elle a réalisé les calculs prévoyant le retour de la comète de Halley le 13 avril 1759 (une marge d’erreur d’un mois). Mais son nom ne sera jamais mentionné ! Il a fallu attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que les femmes puissent accéder aux universités. Le 17 avril 1732 Laura Bassi, italienne, obtint le titre de docteur en philosophie. Le 17 juillet 1959, Mary Leakey, paléontologue britannique, a découvert, en Tanzanie, deux dents de « Zinj » un hominidé d’il y a 1,75 million d’années. Émilie du Châtelet, mathématicienne et physicienne, a été la première femme publiée par l’Académie des sciences en France. Le 1er septembre 1749 elle achève la traduction les « Principia » de Newton. Cette odyssée de la science est passionnante ! Elle offre une mine d’informations très précises, souvent inédites sur des domaines très variés, allant des premières observations astronomiques au séquençage du génome humain. La présentation originale offre au choix 366 portes à pousser, révélant des savants peu connus et en particulier des femmes scientifiques dont les travaux ont été essentiels dans l’histoire des sciences.
Le génie des abeilles
Après le succès des « Routes du miel », Éric Tourneret a continué son travail de fond sur l’abeille et l’apiculture qu’il mène en France et dans