Cet ouvrage est dédié à toutes les voyageuses, exploratrices, découvreuses qui ne se poseraient pas tant de questions si elles étaient des hommes ». Lucie Azema, journaliste, est une voyageuse au long cours. Dans son introduction, elle rappelle les lectures qui l’ont marquée, Isabelle Eberhardt, Alexandra David-Neel, dont une phrase est célèbre, véritable manifeste féministe : « l’obéissance, c’est la mort ». L’« aventurière » a longtemps désigné une femme sulfureuse. Les premiers voyages d’exploration féminine datent de 1850. Avant, elles devaient dissimuler leur identité comme la botaniste Jeanne Barret qui s’est fait passer pour marin à bord du Bougainville. La première partie « Être libre de voyager » parle de la masculinité, de la misogynie, des touristes sexuels et de la décolonisation du voyage. La deuxième partie « Être libre pour voyager » est consacrée à ces femmes pour lesquelles « le voyage est l’un des moyens les plus symboliques et les plus forts pour s’affranchir de leur condition ; voyager pour une femme, constitue un acte fondateur, c’est-à-dire « Je vais où je veux, je ne suis qu’à moi ». Cet ouvrage d’une très grande richesse culturelle avec de nombreuses citations et références historiques, est un véritable manifeste à la gloire de celles qui ont osé et de celles qui demain partiront à la découverte du monde.
Lucie Azema, Flammarion