Voilà un titre qui peut faire peur. Rassurez-vous il est vraiment accessible à tout le monde, les auteurs utilisent le langage courant pour présenter les problèmes et leur solution. Une condition cependant, il faut aimer être étonné, surpris, épaté, et mème émerveillé par les prouesses des mathématiciens qui ont fait preuve d’une persévérance, d’une obstination hors du commun pour résoudre des conjectures apparemment simples. Certaines ont mis plusieurs siècles pour être résolues. Ce volume a trois grandes parties : 1 Le nombre d’or ou le langage mathématique de la beauté ; 2 Les nombres premiers ou les briques élémentaires pour écrire le monde ; 3 Les secrets du nombre π ou la rencontre des mathématiques, de l’espionnage et du piratage informatique. La typographie du texte est très agréable et les nombreuses figures, souvent accompagnées de photographies, sont un soutien efficace à sa compréhension. Les encadrés sont omniprésents. Ils présentent entre autres la biographie d’un savant célèbre (ou non), des éclaircissements sur un sujet précis, la démonstration d’un théorème important, des faits historiques, des histoires étonnantes ou drôles. Savez-vous que le mathématicien et astronome indien Brahmagupta a écrit un livre en 628 où apparaît le système décimal complet quasiment identique à celui que nous utilisons ? Certains mathématiciens apparaissent plusieurs fois dans les trois parties. Ce sont vraiment des génies dont la variété des sujets abordés et le nombre de leurs publications laissent sans voix. Citons en particulier Leonhard Euler (1707-1783) « un des mathématiciens les plus prolifiques de tous les temps ». Des années ont été nécessaires pour découvrir et publier ses écrits. Ses œuvres complètes viennent d’être publiées en 90 grands volumes.
Le nombre d’or est tout simplement fascinant. Avec la fameuse suite de Fibonacci (1170-1250) et le rectangle d’or, on le retrouve partout, en arithmétique, en géométrie et dans les arts, l’architecture, la peinture et aussi dans la nature.
On n’imagine pas la fascination exercée par les nombres premiers sur les mathématiciens, à commencer par Euclide auquel on attribue le « théorème fondamental de l’arithmétique » qui énonce que « tout nombre naturel peut se décomposer d’une façon unique comme le produit de facteurs premiers ». Citons en particulier Johann Carl Friedrich Gauss, un autre grand génie baptisé « prince des mathématiques », qui signa le « théorème des nombres premiers », un des plus importants de l’histoire des mathématiques.
Le nombre π est sans doute le plus connu du grand public, mais vous découvrirez sûrement dans la troisième partie son importance dans des découvertes étonnantes, comme le laisse entendre son sous-titre.
Cet ouvrage très bien écrit et abondamment illustré avait le projet d’intéresser un large public, il y réussit parfaitement.

Les dix mille et une nuits de l’univers. La danse du Cosmos
« Mais ça… C’est une autre histoire ». David Elbaz veut croire que si la princesse Shéhérazade vivait aujourd’hui, elle aurait pu continuer ses mille et une