Il y a 150 ans, les femmes n’avaient pas le droit de voter, de faire des études, de travailler, de posséder leurs propres biens. Elles passaient de l’autorité du père à celle du mari. En 1840 des Américaines dont Elizabeth Cady Stanton et Lucretia Mott trouvèrent qu’il était temps d’agir contre cette différence. La déclaration d’abolition de l’esclavage fut signée par des hommes et des femmes. C’est l’acte fondateur du mouvement féministe. Ce documentaire sous forme d’une bande dessinée raconte les combats menés par les femmes, avec des dessins stylisés pleins d’humour et de différentes couleurs pour différencier les grandes périodes. Il y eut d’abord la lutte des femmes contre l’esclavage. Puis les féministes se sont battues sur trois points cruciaux : en premier, le droit de faire des études, d’avoir une profession et de gagner leur propre argent, en second, le droit de vote aux élections et en troisième, le droit de disposer de leur corps. Des personnalités très fortes ont marqué cette histoire du féminisme. La philosophe Olympe de Gouges au XVIII° siècle rédigea la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Mary Wollstonecraft rédigea une œuvre devenue classique « Défense des droits des femmes » où elle condamnait les idées de Rousseau sur la « nature des femmes ». Au XIX° siècle, Emmeline Pankhurst créa une association dont les membres étaient des « suffragettes ». Sur une double page, un défilé de femmes retrace la chronologie du droit de vote, de 1893 la Nouvelle-Zélande jusqu’à l’Arabie Saoudite en 2015 en passant par la France en 1944. La première martyre de la lutte pour leur émancipation fut une Iranienne, la poétesse Fatemeh Baraghâni. Lors d’une conférence en 1910, une féministe Allemande Clara Zetkin déclara « Il nous faut une journée internationale des femmes pour promouvoir nos droits. C’est l’origine de la journée du 8 mars. Margaret Sanger s’est battue pour imposer la contraception : la pilule fut approuvée en 1960. Des femmes devinrent chefs d’État. La dernière lutte est consacrée à la reconnaissance de l’amour entre deux femmes. « Lesbien » vient de l’île de Lesbos où vivait la poétesse Sapho. En fin du livre un hommage à Malala, une fille courageuse qui lutta contre les talibans voulant interdire l’école aux filles. Beaucoup de femmes luttent encore à travers le monde « On avance doucement mais sûrement ». Un document essentiel sur 150 ans d’histoire du féminisme !
Marta Breen, Ill. Jenny Jordhal, Larousse