Dès le début de cette bande dessinée, le lecteur va être émerveillé par la beauté des illustrations !. Pour réaliser cette BD, Gaétan Nocq a fait un énorme travail de documentation et d’interviews auprès de scientifiques du Muséum National d’Histoire Naturelle dont Laure Bonnaud-Ponticelli, et du centre de formation en plongée sous-marine de l’Estaque, afin de donner des informations exactes sur la biologie marine et les techniques de plongée. Aussi illustrateur, il a choisi des dessins « sfumato » à la manière de Léonard de Vinci « pour montrer l’épaisseur de l’espace », jouant avec la lumière et les couleurs, du jaune au noir en passant par le rouge au fil de la descente vers les grands fonds. Mona est appelée en urgence à Paris car son père qu’elle n’a pas vu depuis sept ans, a disparu. Arrivée à l’appartement de son père, la gardienne est étonnée que son père, chercheur-paléontologue, ne soit pas rentré de son voyage à la date annoncée… Son enquête se découpe en différentes étapes, chacune précédée d’une partie scientifique sur les espèces marines présentes à chaque palier franchi dans les fonds de l’océan. « L’ara bleu » Comment se sont constitués les cténophores ? Mona est surprise de la présence d’un perroquet manifestement inquiet. Elle ouvre l’ordinateur et découvre le fichier « Octopolis ». Retraçant l’histoire de la vie, il est expliqué comment la vie animale s’est complexifiée en se dotant de différents organes, en montrant en exemple le tribolite. Mona rencontre au Muséum une collègue de son père qui lui présente ses travaux sur l’évolution de la biodiversité et sa réponse au changement climatique. Mais ne répond pas à ses questions sur « Octopolis ». Mona va aller de surprises en surprises : mort suspecte de la gardienne, disparition de l’ara… Le récit devient de plus captivant, prenant la forme d’un thriller… Elle réussit à imprimer le dossier puis dans le courrier une invitation à une exposition « Trésor des îles du Pacifique ». Elle y fait la connaissance de « Thomas Flore, la Côte bleue » plongeur. Dans la description des abysses, il est décrit comment le vampire des abysses s’est adapté pour vivre à 1000 mètres de profondeur. Mona se rend à la Côte bleue pour s’initier à la plongée sous-marine. « Ce n’était que le début d’une histoire qui allait m’emmener beaucoup plus loin » ! Jusqu’où devra t-elle aller et quelles épreuves va-t-elle supporter pour découvrir la vérité sur son père ? En fin d’ouvrage, une liste d’apparition des espèces, une présentation par l’auteur et un cahier graphique de 16 pages. Cette bande dessinée, à la fois thriller à deux voix, carnet de voyage et documentaire scientifique, est exceptionnelle ! Elle offre des informations scientifiques très approfondies sur la vie dans les grands fonds, avec la caution des spécialistes en céphalopodes du Muséum, en décrivant des morphologies peu connues comme les yeux de plus en plus grands pour s’adapter à l’obscurité. Elle traite d’une question de grande actualité écologique : l’exploitation des minerais sous-marins. Le scénario est fort bien construit, tenant en halène le lecteur avec de nombreux rebondissements. L’iconographie est de toute beauté, des peintures « sfumato » décrivant à merveille la beauté et la richesse des fonds sous-marins. Un grand coup de cœur !
Les oiseaux en bande dessinée
Dans la collection « Apprendre en s’amusant », commence une nouvelle série sur les oiseaux « les oiseaux ». Jean-Luc Garréra a pris le pari un peu fou avec