Cette bande dessinée parait en même temps que l’exposition « Il faut sauver Le Joba Mena : enquête à Madagascar » à l’Aquarium tropical du Palais de la Porte-Dorée (novembre 2023- Ier septembre 2024). Singeon, auteur de BD, reçoit un jour une proposition incroyable, « un truc de fou » : partir à Madagascar, pour suivre, pendant trois semaines, une équipe scientifique continuer les recherches et repérer des espèces aquatiques en danger. Et l’expédition part dans un mois ! Ce poisson a toute une histoire. En 2012, des scientifiques du Zoo de Londres, dont Charles qui est directeur aujourd’hui de l’Aquarium, avaient découvert une population sauvage. En novembre 2022, Charles et Thierry, aquariobiologiste vont continuer la mission. Singeon, avec toujours son carnet de dessin dans la main, va raconter, un peu à la manière de Tintin, et avec humour, cette expérience. Pas ses dessins précis et colorés, il recrée bien l’environnement et les étapes de l’exploration. Avec l’aide de Tsilavina, biologiste malgache, ils préparent le matériel. Singeon retransmet fidèlement les explications scientifiques avec les termes exacts comme l’endéracité (un astérisque renvoie à une explication). Une équipe de télévision les accompagne et lui raconte dans quel état de pauvreté vit une partie de la population. Le long de la route des rivières asséchées, des camions abandonnés… À MandritSara, leur sont racontées les actions de sensibilisation à la protection de l’environnement menées auprès des habitants. Lors d’une réunion avec les autorités locales, sont données les causes de disparition des poissons et les difficultés à mettre en place des actions. Pour sensibiliser les enfants, il leur est expliqué le but de notre mission. Au bord de la rivière, les scientifiques dressent un état des lieux dont la turbidité et mesurent le poisson endormi avec un clou de girofle. Quarante minutes de marche dans les montagnes pour aller explorer une rivière mais pas de succès. Un autre jour, ils vont faire un échantillonnage ADN de la rivière… Le jour du départ, ils emballent tous les poissons pêchés avec méthode. Moment d’émotion quand c’est le départ, très belles planches sur les villages en pente, les feux, la forêt aux millions de grillons, « bye bye les vastes espaces arides » ! Il faut veiller à la santé des poissons jusqu’à ce qu’ils soient relâchés dans des aquariums. Mission accomplie ! La situation est grave à Madagascar, 64 % des espèces endémiques sont en danger ! À la fin de la BD, Constance Rivière et Charles-Edouard Fusari expliquent que, pour eux, c’était une évidence de choisir la bande dessinée pour narrer cette aventure « cet art très populaire notamment auprès de la jeunesse ». Singeon a réussi complètement ce pari, raconter la vie d’une équipe scientifique sur le terrain et communiquer, par sa capacité d’immersion et ses relations avec les habitants, l’absolue nécessité de protéger les espèces endémiques à Madagascar.
Yasmina 3. Les plantes contre-attaquent !
Super drôle, fan de cuisine, déterminée, Yasmina a déjà conquis de nombreux lecteurs. Dans ce troisième volume, l’héroïne poursuit son combat écologique. La BD s’ouvre