Précédent
Suivant

La plus belle ruse de la lumière. Et si l’univers avait un sens…

Donnons tout de suite l’explication du titre un peu mystérieux de cet ouvrage en le complétant par « … consiste à nous faire croire que l’histoire de l’univers concerne la matière… ». Il est largement admis que c’est la gravitation qui est à l’origine des grandes structures de l’univers. Or l’auteur affirme « La gravitation, seule, ne crée pas des structures organisées, complexes, comme une galaxie, une étoile ou une planète. ». Alors, quel est l’élément essentiel qui accompagne la gravitation pour que de telles structures soient possibles ? La réponse de David Elbaz est sans appel, c’est la lumière ! C’est le cœur du message rappelé et argumenté avec conviction par l’auteur au fil des pages. L’entropie va être en quelque sorte son principal allié. En effet on sait que pour tout système qui évolue, l’entropie ne peut qu’augmenter. Ceci est valable pour l’univers entier et qui dit entropie dit désordre. Une structure organisée n’est pas du désordre. Quel est l’élément manquant permettant de respecter le principe entropique ? C’est encore la lumière !
Le premier chapitre intitulé « La beauté du cosmos est-elle une illusion ? » donne une indication sur le sous-titre du livre. L’auteur explique sa position : « Imaginez un instant que l’univers ait un sens même banal comme celui de l’eau qui coule… celui-ci ne risquerait-il pas d’être récupéré, de devenir une forme de preuve pour la religion ? Alors on préfère ne pas prendre le risque. » Le deuxième chapitre raconte l’histoire étonnante et trop oubliée d’un astronome, Vesto Slipher, qui, pendant la Première Guerre mondiale, a découvert expérimentalement « que l’univers explosait devant ses yeux ». Chapitre dans lequel nous croisons Hubble, Hoyle, Einstein et le remarquable Georges Lemaître qui, 15 années plus tard, découvrit théoriquement le Big Bang. Le troisième chapitre « L’histoire de l’univers a-t-elle un sens ? » aborde les différentes visions historiques de l’univers jusqu’à aujourd’hui. Le chapitre suivant décrit la prolifération de la lumière avec les exceptions que sont les trous noirs, la matière noire et l’énergie noire. Dans « Et nous dans tout ça » l’apparition de la vie est décrite comme un prolongement naturel de l’évolution de l’univers. C’est une thèse intéressante et audacieuse qui peut provoquer des débats et des interrogations. Suivent les chapitres « Sommes-nous seuls dans l’univers » où nous est racontée la face cachée du voyage d’Apollo 11 et où l’analyse des exoplanètes a apporté une vision tout à fait nouvelle de l’histoire primitive de notre planète, puis « Une brève histoire de la place de l’Homme dans l’univers » et « La plus belle ruse de la lumière ». Ce livre se lit avec un grand intérêt et posent beaucoup de questions.

David Elbaz, Odile Jacob

5/5
Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Publications dans la même catégorie

Impacts : des météores aux cratères

Depuis l’extermination des dinosaures il y a 66 millions d’années, l’inquiétude est grande lorsqu’il est annoncé qu’un astéroïde s’approche de la Terre. Sylvain Bouley, planétologue

Lire la suite

30 Héros qui changent le monde.

Dans cette collection, après « 30 aventuriers du ciel », voici 30 héros qui ont changé le monde à destination d »es filles et garçons qui rêvent d’inventer

Lire la suite

Parutions la même année

C’est beau le rouge

Tout est génial dans ce livre ! Le titre, le style du récit sous forme de confidences et de commentaires plein d’humour, la mise en page

Lire la suite

La Vague. Au cœur de la tempête

La vague inaugure une nouvelle collection chez humenSciences : ComicScience. Nils Ledoux, jeune externe, apprend, en arrivant à l’hôpital, que l’unité addictologie est devenue une unité

Lire la suite