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La bête en nous

Cette collection « MondesAnimaux » dont Jessica Serra est aussi la directrice, offre une nouvelle lecture du vivant : « Et si au lieu de regarder les animaux avec nos yeux, nous les regardions avec les leurs ? ». Dans cet ouvrage, face au déni de notre animalité, Jessica Sera a voulu montrer comment à travers les siècles notre regard a évolué vis-à-vis du monde animal. À la préhistoire, il y a une surreprésentation des animaux dans les grottes ornées. En Égypte, un culte est dédié à chaque espèce, au point de momifier des animaux pour leur offrir une nouvelle vie. Aristote avait lui une vision utilitaire de l’animal. Au Moyen Âge l’animal qui a fait des dégâts, est humanisé afin de répondre de ses actes. Puis ce seront des êtres hybrides, mi-homme, mi-animal. Il faudra attendre longtemps grâce aux éthologues, anthropologues et archéologues, pour qu’on découvre que l’animal a des capacités extraordinaires, comme l’adaptation face à une situation, la capacité de raisonner, l’utilisation d’outils, la conscience de soi … On en vient à une question primordiale: quelle est l’essence de l’homme ? L’homme est-il le seul à ressentir de l’émotion, de la douleur, de la tristesse, le sens du beau, l’empathie… Se poser ces questions, c’est avoir un regard humble sur la nature. Non pas dans un rapport de domination, mais retrouver « la bête en nous ».

Jessica Serra, humenSciences (MondesAnimaux)

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