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Vigneronne

Et si du jour au lendemain, vous changiez de vie ? Laure Gasparetto l’a fait ! Elle a quitté sa vie de parisienne pour, avec l’aide d’amis dont Jean-Pierre Coffe, acheter un domaine « Les Gentillières », dans le Languedoc. Depuis toujours, en tant que, journaliste au Monde, spécialiste du vin, elle avait envie de mettre les mains dans la terre, de devenir « vigneronne ». Elle raconte ce rêve, ce métier au fil des jours qu’il a fallu apprivoiser ! Décidée à convertir son domaine en bio, elle demande des conseils de vignerons. Ce n’est pas facile, car pour eux, elle est la « Parisienne ». Heureusement il y a Bénédicte qui lui apporte une aide efficace pour installer le chai, cinq cuves inox …tout le matériel. « Bref, je découvre une autre planète où la matière et le toucher prédominent ». Après un tour dans ses vignes, elle constate que sa syrah a été attaquée par l’oïdium, l’huile essentielle d’écorce d’orange se révèle efficace. Comme elle ne souhaite pas intervenir chimiquement sur son vin, le contrôle des températures pendant les fermentations est indispensable. Depuis quelques semaines, elle guette la maturité des raisins et fait des prélèvements pour les analyser. « Ce premier jour de vendange est magique pour moi, aussi unique qu’un premier baiser… Ces petites billes noires sont bourrées d’une énergie qui saute à la figure. Elles s’imposent par leur parfum pénétrant et leur petite musique douce… ». Elle prend conscience que le vin apprend à ralentir, à avoir une autre notion du temps «  Un vigneron est en cela un vrai garde-fou de notre humanité ». Mais les problèmes financiers arrivent, sa pompe tombe en panne… sa vie de nomade, une semaine sur deux elle va au Journal à Paris, est dure à gérer. Il y a aussi beaucoup de travail administratif, la certification en biologie du domaine. Et c’est la deuxième vendange qui finit en queue de poisson, les vendangeurs me laissent tomber, les raisins récoltés à la machine sont écrabouillés … C’est dur de vendre son vin, se faire connaître, assurer les expéditions. Son entreprise n’est pas rentable, aussi, après quatre millésimes, elle se décide à vendre ! Mais ce n’était pas un échec « il s’agissait d’une victoire : j’avais su traverser mon rêve et en revenir, sans m’y perdre ! ».

Laure Gasparotto, Bernard Grassset

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