Ce sont les scientifiques et les hommes d’affaires de la Silicon Valley qui ont fait réapparaître le nom de Tesla et c’est justice. Cet inventeur et ingénieur hors du commun (1856-1943) avait déjà été une vedette très célèbre et populaire aux États-Unis. Cet ouvrage raconte fidèlement ce que fut sa vie. Sa naissance déjà étonnante, un soir d’orage le 10 ou le 11 juillet, sa nationalité, serbe ou croate, dans l’empire austro-hongrois. Son enfance avec ses inventions, ses nombreuses maladies, ses hallucinations, ses dons : « Je m’aperçus, à ma grande joie, que je possédais un immense pouvoir de visualisation », qui lui serviront lors de ses études au lycée puis à l’école polytechnique de Graz où il invente « l’ébauche du moteur à induction qui lui vaudra, 12 ans plus tard, la célébrité. » Puis vient son séjour à Paris avec l’exposition internationale de 1881 qui voit le triomphe de l’électricité avec le télégraphe, l’éclairage, le téléphone… et de ses deux héros américains Graham Bell et Edison. En 1882 c’est sa première invention : le moteur à induction que l’auteur explique bien. Seul un ami d’Edison « a repéré les talents exceptionnels du jeune Tesla ». Celui-ci lui propose un poste à New-York. Tesla part aux États-Unis en 1884. Notre jeune héros est confronté à Edison et ce n’est pas rien, mais il triomphe avec son courant alternatif qui va révolutionner le transport d’électricité et les moteurs dans le monde entier. Westinghouse comprend et signe un contrat en quelques minutes avec Tesla qui lui permet de recevoir enfin « un salaire confortable de 2000 dollars par mois ». Les chapitres « La guerre des courants », « Le monde électrique », « La communication sans fil » où sont évoqués les tramways électriques, la voiture électrique, l’invention de la radio et les énormes installations créées par Tesla pour capter l’énergie de la foudre sont vraiment passionnants. Ses dernières et tristes années pendant lesquelles ses troubles psychiques s’aggravent sont ensuite rapidement racontées. Les deux derniers chapitres sont des ajouts dans lesquels l’auteur exprime ses réflexions sur la transition énergétique actuelle. Il note quelques prédictions de Tesla : « Nous devrions être capables d’obtenir de l’énergie sans brûler de matière première » avec par exemple l’énergie solaire et éolienne. Après les remerciements on trouve « Le tableau des unités du système international », « Les grandes dates de l’énergie depuis la révolution industrielle », une bibliographie » et un index. C’est un ouvrage qu’il sera très agréable et en plus très intéressant de lire « À la plage ».
Nous sommes tous des féministes
L’auteure, écrivaine nigériane, a prononcé un célèbre discours en 2012 où elle donne sa version du féminisme. Ce manifeste, publié en folio en 2015, est