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Sauvageonnes Abeilles natives

Il est à souligner, dès que vous feuilletez cet ouvrage, la beauté des photographies, de grande qualité esthétique. Il est rare de voir autant d’abeilles sauvages de si près, permettant de les observer jusque dans les moindres détails. Il est vrai que les abeilles domestiques ont la vedette et qu’il est très peu question des abeilles sauvages. Elles sont méconnues alors qu’il existe environ mille espèces ! Il n’existe que les noms latins, ce qui montre bien qu’elles mériteraient plus d’attention. L’abeille existait au cœur du Crétacé, il y a environ cent millions d’années. Ces butineuses ont des poils ramifiés, ce qui les distingue des guêpes aux poils simples. Vers quatre-vingt-sept millions d’années, les abeilles se mettent en castes. Cependant la plupart des abeilles restent solitaires. « J’ai choisi pour partager avec vous ma découverte de l’attachante diversité des abeilles dites « sauvages », de suivre le cycle des saisons, des floraisons aussi, et la succession des espèces qui les accompagnent, de rares éclaireuses de janvier, de l’effervescence des beaux jours jusqu’aux butineuses exténuées goûtant l’ultime nectar des fleurs de lierre aux premiers frimas de novembre ». En janvier, on voit l’Apis mellifera sur les fleurs de perce-neige. Elles ont des poils sur les yeux, ce qui permet de les identifier. En février, La reine Bombus pascuorum accumule le pollen dans des corbeilles sur ses pattes postérieures. En mars, le mâle Andrena vaga se délecte du nectar de saule. En avril, l’ouvrière Bourdon Bombus pascuorum se régale sur une fleur de pommier. En mai, une femelle Anthophora plumipes collecte le nectar des fleurs de valériane. Le Bombus pratorum apprécie les rhododendrons. En juin, face incroyable du mâle Hylaeus variegatus. Des photos montrent les différents aspects de la pilosité de la femelle Megachile circumcincta. Sur une fleur de liseron l’abeille Seladonia. En juillet, la « carène » située juste sous la petite frange rousse à la base des antennes est caractéristique des femelles du genre Lithurgus. En août, Halictus scabiosae Mâle sur une fleur de centaurée. En septembre-octobre, la femelle Colletes hederae s’engage dans sa galerie pour y emmagasiner autant de pollen de lierre que de besoins. Cet ouvrage d’une grande richesse, basé sur un travail incroyable d’observation des relations entre les fleurs et les abeilles, apporte un témoignage exceptionnel de la diversité des abeilles sauvages, un patrimoine tant merveilleux qu’irremplaçable. Arnaud Ville rappelle que les preuves s’accumulent de l’effondrement des espèces. L’agriculture industrielle en est l’une des principales causes. Peut-être est-il encore temps où « le genre humain s’intégrerait mieux, enfin, dans la fantastique histoire du vivant, sans croire en être le centre ou le maître ».

Arnaud Ville, Rouergue

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