Ce docu-fiction raconte comment le célèbre botaniste, Akira Miyawaki, grâce à sa méthode rapide pour faire pousser les arbres, a implanté au Japon des forêts en pleine ville. Au fil du récit, le lecteur va la découvrir à travers la vie d’une petite fille. « Ichi » Mikiko a quatre ans. Mikiko, la nuit, se sent si seule que sa poitrine va exploser ! Elle ne respire que quand lorsque le vent fait frémir les feuilles des arbres. Les dessins de Noémie Maesily à l’encre de Chine et à l’aquarelle dépeignent son cadre de vie et traduisent bien tout ce que ressent Mikido. Sa solitude, quand sa maman travaille, lui fait comprendre celle du voisin du rez de chaussée, un solitaire. Avec sa maman elle traverse Tokyo qui ressemble à une forêt d’immeubles pour se rendre au sanctuaire où elle va chercher un « omikuji », une prédiction tirée au sort. Tous les mots japonais sont avec une astérisque qui donne, en bas de page, la traduction. «ni ». Mikido a huit ans. Celle-ci outrepasse la défense de sortir et aperçoit son voisin, le retraité qui met en terre des plantes minuscules. Mikido dessine des forêts imaginaires… Un jour, le botaniste Akira l’invite à venir l’aider. Il lui montre comment se fait une plantation. « san ». Mikido a dix ans. Quels beaux dessins des plants d’arbres : arbouse de Chine en fraise chinoise, laurier de Japon, photinia japonais… Le texte est écrit dans un langage poétique, Mikido « a aperçu trois éphémères trotter vers une perle de rosée… ». Dans son bureau, Akira lui explique qu’il cherche à créer une forêt intacte, sans trace de l’homme. L’arrivée de son neveu, Kakuzo, va interrompre cette vie si heureuse ! « yvon ». Mikido a douze ans. « En octobre, les feuilles flamboient. Elles enfilent leurs robes chamarrées » que Mikido aime dessiner. Akira est sur que dans les endroits dévastés par l’homme il pourra créer des microforêts. Le dessin représentant Mikido après la mort de Rankan, le chat, est rempli d’émotion. Elle confie son chagrin à son Castanopsis. Elle voudrait comme lui « chercher toujours la lumière ». Heureusement Kakuso la comprend et ensemble ils vont inviter les gens dans leur forêt à découvrir « un écrin où scintillent mille bijoux ». « go ». Mikido a quinze ans. Les habitants prennent des bains de forêt. Mikido et Kakuso passent de grands moments ensemble. Un soir, un renard apparait! Ils partagent ce moment en se tenant par la main… Leur passion commune pour les arbres les a rapprochés. Ils écoutent Akira, à son dernier automne, leur dire les secrets des arbres. Plus tard, complices, ils partageront leurs passions, la botanique et le dessin. En fin d’ouvrage, des explications sur la méthode Miawaki, la traduction du japonais, l’art de la conversation, un lexique, des références bibliographiques et des pages botaniques. Ce roman graphique est une petite merveille ! Avec une grande délicatesse et poésie, à travers le passage de l’enfance à la maturité de Mikido qui grandit au même rythme que les arbres, le lecteur découvre, émerveillé, comment le célèbre botaniste a implanté, dans un contexte de détérioration de la nature, des microforêts urbaines.
L’astronome et les spectres. Les enquêtes extraordinaires de Camille Flammarion
Cet ouvrage est le premier volume d’une saga ayant pour héros l’astronome Camille Flammarion. L’auteur, Roland Portiche, est producteur pour la télévision (notamment les grandes