Musée des Arts et Métiers
17 octobre 2023 au 12 mai 2024
Le musée des Arts et Métiers plonge les visiteurs dans l’univers fascinant de l’exploration. Des abysses à l’espace, l’exposition Explorer l’infiniment… vous entraine à la découverte de mondes lointains et parfois inaccessibles.
Des pôles à l’espace, l’exposition nous embarque dans un voyage en cinq étapes, aux confins du monde connu. Super bien conçue pour le public familial, il y a de nombreux dispositifs de médiation dont des tables tactiles vidéo qui donnent un aspect ludique et interactif. Il est proposé aux enfants de 4 à 6 ans un livret pour faire une visite interactive avec des jeux : comparer des portraits, repérer trois objets dans une vitrine… Les jeunes visiteurs ont une boussole à placer sur la bonne réponse dans différents endroits et en la rendant, ils sauront quel type d’explorateur ils sont.
Explorer l’infiniment… présente plus de 120 objets, témoins de défis scientifiques hors norme. Météorite martienne, cloche de plongée, tube à rayons X, kayak et fossiles mettent en lumière une histoire foisonnante et pluridisciplinaire. Pour l’occasion, le musée a travaillé avec plus de vingt prêteurs, musées, bibliothèques mais aussi universités et instituts de recherche au plus près de ce patrimoine de l’exploration.
Le parcours embarque tout d’abord les visiteurs dans l’« infiniment loin » sur les traces de Jean-Baptiste Charcot, à la découverte des pôles, environnement hostile et dernière terra incognita. Une maquette du « Pourquoi pas IV », navire adapté à la navigation dans les glaces est exposée. Ce trois-mâts était doté d’une bibliothèque de 15 000 livres et de laboratoires. Dans ces contrées lointaines, la quête scientifique se conjugue avec l’aventure humaine. Sur le bateau il y a un bilboquet, jeu traditionnel du peuple inuit. L’exposition montre tout le travail réalisé par les géologues, botanistes et scientifiques de différentes disciplines. De nombreuses données scientifiques ont été récoltées avec des instruments comme l’astrocompas et l’anémomètre. Une expérience « Greenlandia » a été réalisée sur les traces de Charcot. Les expéditions de Charcot se situent à la charnière de deux types d’exploration. Paul-Émile Victor concrétisera ce changement avec l’anthropologie.
L’exploration se poursuit dans l’exploration de l’« Infiniment profond » par une immersion dans les abysses sous-marins, riches en trésors et ressources. La soif d’apprendre s’y révèle un moteur d’innovations technologiques dont les applications dépassent largement l’espace maritime. Le Nautile, submersible de la flotte océanographique française, peut descendre jusqu’à 6000 mètres de profondeur. Le Trieste du scientifique Piccard, le 23 janvier 1960, est descendu jusqu’à 10 916 mètres. C’était la première plongée de l’histoire dans la Fosse des Mariannes. Sont exposées des richesses du monde sous-marin dont le poisson vipère, le bathynome géant (sorte de cloporte) à 2000 mètres et l’hirondelle gigas à 11 000 mètres. La stratigraphie est la science qui étudie les couches de terrain comme les pages d’un livre.
Vient ensuite un voyage dans le temps, « Dans l’infiniment ancien ». Entre archéologie, géologie et paléontologie, il faut parfois creuser, au sens propre et figuré, pour comprendre notre passé et celui de notre planète. Quel est l’âge de la Terre ? Cette question a d’abord été cantonnée dans le domaine religieux. Puis à partir du XVIIIe siècle de nouvelles disciplines dont la géologie permettent de grands progrès. Il est proposé aux jeunes de découvrir les outils. Pour dater la matière il y a plusieurs techniques dont la datation par uranium-plomb et le potassium-argon. Une table tactile de datation donne le choix de la méthode avec des explications. Les plus anciennes traces de vie sont estimées à 3,8 milliards d’années, Le stromalithe exposé a été retrouvé en Bolivie.
La suite du périple « L’infiniment petit » mène dans les tréfonds de la matière, sur la piste de particules élémentaires. Les expérimentateurs dont Henri Becquerel découvreur de la radioactivité, sont mis à l’honneur avec leurs portraits et leurs découvertes. Une de ces découvertes essentielles est l’oscillation du neutrino. Un dispositif astucieux permet de bien comprendre le « modèle standard ». Le neutrino, pourrait détenir la clé d’une des énigmes de la physique : l’absence d’antimatière dans l’Univers. Les jeunes vont bien aimer : une table tactile où on peut dessiner un neutrino et se l’envoyer par mail.
Enfin, les visiteurs dans l’« Infiniment grand » sont invités à scruter le ciel, de la Lune jusqu’à Mars, frontière actuelle de l’exploration physique. Le visiteur peut regarder les différentes vues de Mars que les hommes avaient au XVIIᵉ , XIXᵉ et XXᵉ siècle. Sont présentés les engins d’exploration spatiale dont une très grande maquette de Spirit. Sur une table vidéo, les visiteurs peuvent avoir des informations sur les rovers martiens. Est posée la question vertigineuse de l’existence de la vie au-delà de notre planète.
Explorer l’infiniment… présente plus de 120 objets, témoins de défis scientifiques hors norme. Météorite martienne, cloche de plongée, tube à rayons X, kayak et fossiles mettent en lumière une histoire foisonnante et pluridisciplinaire. Pour l’occasion, le musée a travaillé avec plus de vingt prêteurs, musées, bibliothèques mais aussi universités et instituts de recherche au plus près de ce patrimoine de l’exploration. De nombreux dispositifs de médiation jalonnent également l’exposition, permettant aux visiteurs de devenir eux-mêmes explorateurs.
À l’occasion de l’exposition Explorer l’infiniment…, le musée des Arts et Métiers propose une programmation inédite :
trois grands weekends évènementiels pour explorer l’espace, l’océan et la Terre ;
des soirées participatives et décalées autour de l’exploration dans la pop culture, des débats, jeux de rôles et rencontres avec des auteurs ;un cycle de projections-débats ;
des livrets d’aide à la visite et des ateliers pour les familles, enfants et adultes ;
des visites guidées de l’exposition.
Du 17 octobre 2023 au 25 février 2024, une installation de l’artiste Anilore Banon prolonge l’exposition Explorer l’infiniment… dans le parcours permanent. Parmi les œuvres présentées, la sculpture Vitae embarque un million d’empreintes de main symbolisant l’humanité rassemblée, et s’apprête à rejoindre la Lune.
Commissariat scientifique :
Marie-Laure Estignard, directrice du musée des Arts et Métiers
Denis Savoie, historien des sciences, conseiller scientifique à Universcience
Co-commissaires : Sylvain Chaty, astrophysicien, professeur à Université Paris Cité – Vincent Guigueno, Académie de marine – Pascale Joannot, océanographe, présidente du conseil scientifique de la Fondation de la Mer – Antoine Kouchner, directeur du laboratoire AstroParticule et Cosmologie, professeur à Université Paris Cité – Patrick de Wever, professeur émérite, Muséum national d’Histoire naturelle, Centre de recherche en paléontologie.
