Le théorème des labyrinthes

Peter est un adolescent virtuose en mathématiques. Mais angoissé, il ne se sent bien que plongé dans les chiffres ou auprès de sa sœur. Peter raconte, avec beaucoup d’humour comment, même après avoir suivi « les trois lignes de défense », la crise arrive. Sa maman, une brillante chercheuse, est déterminée à lui faire gagner la bataille, elle l’aide dans toutes les circonstances. Il y a des passages super drôles dans les échanges avec son amie Ingrid, comme le « Bordel » la Base Organisationnelle des Récurrences Délirantes traduite en équation mathématique ! De nombreuses informations scientifiques sont bien expliquées sur les équations, les théorèmes, le plaisir incandescent de la démonstration, les diagrammes, le codage… Il démontre comment les mathématiques sont présentes partout et dans toutes les sciences puisque « ce qui compte c’est le modèle et les modèles, c’est le cœur des mathématiques. ». Puis c’est le drame ! Il se retrouve auprès de sa maman en sang ! Très vite il repère des indices inquiétants et en plus il entend une voix « J’ai le Lapin mais pas le Loup ». Et si le loup était sa sœur ? Une enquête pleine de stress et de rebondissements commence ! À la fois roman policier et d’espionnage, avec secrets d’état et de famille, l’auteur sait à merveille construire un récit passionnant, avec des allers et retours entre « Récurrence et Présent » entraînant les adolescents dans le monde des mathématiques. « Enquêter sur un crime, c’est chercher un schéma, un modèle… C’est de la cryptographie. Ce sont des maths!». Il fait aussi partager, lui même l’ayant vécu, la vie des jeunes atteints de TOC (troubles obsessionnelles compulsifs)., leur permettant de mieux comprendre et d’être plus tolérants vis à vis de ceux atteints de ce trouble. Il incite aussi à la réflexion sur notre société : « le réseau d’hypothèses, de compromis et d’accommodements sur lequel notre société était bâtie ». Les « young adults » ne peuvent qu’être conquis par ce récit si émouvant, drôle et terrifiant où les apparences sont souvent loin de la réalité, écrit dans la langue d’aujourd’hui.