Troubs continue ses récits de voyage en nous emmenant au Ghana. En 2022, il a été invité par l’ONG française «Des éléphants et des hommes » à visiter le Parc de Mole. Raconté et dessiné sous forme d’un carnet de voyage, le lecteur va le suivre dans ses découvertes. Tout d’abord avec un grand étonnement il s’aperçoit que les babouins sont les maitres partout « Ici, dans le Parc de Mole, c’est la nature qui est la plus forte ». Sur une carte est localisé ce Parc qui est un des plus anciens espaces protégés du continent Africain. Il est très riche en plantes et faune. Troubs fait connaissance de l’équipe du Parc : 150 rangers et fonctionnaires. Il assiste avec Isabelle à une classe nature. Les écoliers se rendent au musée où leurs sont racontées les histoires des animaux dont les cranes sont exposés. Incroyable mais vrai, les enfants pourtant fils de paysans n’ont jamais vu d’éléphants… Pour eux ils sont synonymes de danger pour les cultures. Puis un dialogue s’instaure entre les gardiens et les enfants pour voir quelles solutions pourraient être adaptées pour une coexistence pacifique. Troubs se dessine lui-même en trais de prendre des notes et de dessiner…. Il a tellement bien ressenti ce qu’est l’Afrique, sa nature et ses habitants que par ses dessins aux teintes ocre, rouge, sable… que le lecteur a l’impression d’être au cœur de ce Parc, là où, autour d’un point d’eau, les éléphants se rassemblent. Troubs ne manque pas de dénoncer l’attitude des touristes qui provoquent la colère de la matriarche. Loin des images toutes faites des montagnes de textiles ou de déchets, le Ghana prend des initiatives sur le plan écologique, comme la création d’Espaces de gestion des ressources communautaires, par exemple pour fabriquer du beurre de karité. De ce fait le Parc est perçu comme un partenaire et non un ennemi ! Troubs partage son admiration pour ce pays en dessinant de belles scènes de la nature, toutes sortes d’oiseaux, petites antilopes…Savez-vous que le Kapokier est un « géant de la forêt » ? Ils se rendent dans une école pour continuer le dialogue qui n’est pas facile car il y a plus de 400 langues. Un matin, un événement imprévu a lieu, un éléphant boit dans une citerne proche des habitations. «L’eau n’est-elle pas à tout le monde ? ». Ils participent à la vie du village, à une cérémonie pour honorer les morts, aux danses… il est important que les traditions se maintiennent. Ils participent aussi aux travaux d’une éthologue japonaise qui observe les grands singes rouges du matin au soir. Une rencontre avec l’ONG Panthera montre l’intérêt de collaborer avec des associations de protection de la nature. Une ONG ghanéenne, constituée de passionnés de nature, s’occupe de programmes de reforestation. Dans certaines zones du pays , des patrouillent citoyennes de surveillance empêchent l’abattage illégal d’arbres. « Ici, comme ailleurs, la transition écologique est devenue une nécessité ». Un bel hommage est rendu aux arbres : « il faut que vivent les arbres ». Comme l’explique Farouk, ancien directeur du Parc, les anciens faisaient de l’éducation à l’environnement, comme initier les jeunes aux plantes… mais les Anglais sont arrivés ! A la fin de la BD, est présentée l’ONG « des éléphants et des hommes » et des photographies entourées d’esquisses. Cette bande dessinée documentaire, véritable reportage sur le terrain, montre le Ghana sous son vrai jour : un pays qui veut « retrouver une relation saine avec son environnement ». Un bel exemple de cohabitation entre les hommes et la nature, renouant avec le profond respect qu’avaient les anciens pour le vivant.
Olympus Mons 1-Anomalie Un
Comme l’annonce le dessinateur, Stephano Raffaele, avec ce tome 1, commence une grande aventure ! Basée sur des faits réels survenus en Mer Baltique, le récit