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La baleine blanche des mers mortes

Triste constat, mers et océans ont disparu du fait des hommes ! Des marées fantômes déferlent sur le monde avec des animaux avides de vengeance. Dans un Paris en ruines, Bengale rencontre la seule femme, Chrysaora, qui, assimilée à une méduse, ne craint rien. Des scènes sauvages de bagarre sur des tons bleu électrique donnent l’intensité de cette haine. Le dirigeant de sa communauté est un chef d’orchestre à l’Opéra où se trouve une baleine sacrée qui a causé des ravages dans la ville. Heureusement cette baleine est apaisée par la musique. Le chef d’orchestre aimerait bien que son garçon récupère son énergie vitale, avalée par le monstre. À partir de son roman « Mers mortes », Aurélie Wellenstein a développé dans cette BD une histoire inédite entre cruauté et poésie, magnifiquement mise en scène par les images d’Olivier Boiscommun. Celui-ci a donné vie aux personnages, Bengale, avec un logo de méduse sur son blouson et Chrysaora, incarnant la légèreté et la poésie dans ce monde si cruel. En fin d’ouvrage, « petites pensées futiles et hypra importantes de Chrysaora. Cette fable écologique est d’une grande force en faisant ressentir la douleur de ces animaux blessés, en particulier dans la planche remplie de rouge sanguinolent où une baleine voit son petit assassiné devant elle…Elle donne l’espoir que, comme Bengale, nous allons devenir des « passeurs » pour pouvoir « avancer ensemble ».

Aurélie Wellenstein, Ill. Olivier Boiscommun, Drakoo

5/5
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