Après le grand succès de sa trilogie « Méto », Yves Grevet a inventé un nouveau cycle. « Dans l’univers de Méto », est raconté le parcours de trois personnages qui vivent, dans le contexte de l’après troisième guerre mondiale, dans les zones grises contaminées du fait de l’emploi massif d’armes nucléaires. Après Nestorius et Ursina, dans cette bande dessinée, le lecteur va suivre Joe. Celui-ci se confie à sa sœur car il se doute que du fait de la politique de l’enfant unique, il va être enlevé à sa famille pour être emmené dans les terribles maisons. Les pages deviennent très sombres. Des dessins très réalistes montrent la dureté de leur vie. Des zooms sur les visages permettent de bien suivre le ressenti au fil des évènements. Le jour où il est enlevé, les chiendents, un groupe d’adolescents résistants le sauve et l’emmène dans les égouts, leur refuge. Le récit devient palpitant car le lecteur se demande avec angoisse s’ils ne vont pas être repris par les autorités pour être transportés dans ces maisons où sont fabriqués des esclaves, des agents et des soldats. Il leur est demandé de respecter un confinement de soixante-douze heures. La vie est bien organisée. Mais l’un d’eux, Bradley, s’est sauvé et a essayé de joindre la police. Il trouve un message où est indiquée une descente de police dans un ou deux jours. Ils quittent leurs locaux pour aller dans une planque. Le rouge des vignettes révèle la peur ressentie ! Vont-ils réussir à échapper aux patrouilles de police ? Que va devenir Joe ? S’il est pris, en tant que rebelle, le pire pourrait lui être réservé, une maison dans la zone noire ? Ce récit plonge le lecteur dans un monde très dur, là où des enfants sont sacrifiés et traités, sans aucune humanité, par des autorités qui veulent à tout prix protéger le peu de terre qui a échappé aux conséquences de la guerre.

Yves Grevet, Ill. Maribel Conejero, Glénat (BD)