Ce roman se lit d’une traite ! Cécile Alix s’est inspirée d’une histoire vraie, celle de Gamart Camara qui un jour s’est baladé à cheval, son casque de moto sur la tête, dans les rues de Seine-Saint-Denis. L’écriture de Cécile Alix est « trop cool, des dialogues plus vrais que vrai, beaucoup d’humour et de tendresse pour ses personnages ». Et elle a sûrement une grande connaissance des chevaux, elle en parle si bien « Quand il écoute le son d’un galop, rond, souple, limpide, l’espace lui semble infini ». Sol, jeune noir, caché dans les arbres, espionne les cours d’équitation. Il n’ose pas s’aventurer au centre équestre, ce n’est pas son monde. Il a un grand ami, Tatepa, un blanc, à qui il confie tout. Sol travaille dans un EPHAD. Au départ cela ne lui plaît pas trop, mais il est bien obligé de travailler. Puis peu à peu, il va se prendre d’amitié pour ces personnes âgées en manque d’affection. Une rencontre va être déterminante pour lui, celle de Melissa, une jeune fille incroyable au visage « voie lactée ». Tatepa va avoir un grave accident de moto. Sol est bouleversé ! Il pense à lui tout le temps. Il partage son chagrin avec Émile, un résident. Et Tatepa va lui faire un cadeau inestimable, il lui donne l’argent de sa moto qu’il a vendue. Avec inquiétude, il demande son accord à son père pour pouvoir acheter Homère, un cheval « irrésistible » . Ce sera l’occasion que père et fils renouent le dialogue. Son rêve va se réaliser, il va avoir son cheval. Le lecteur va vivre ces instants uniques où l’homme et le cheval s’apprivoisent pour tisser des relations durables. « Avec toi, c’est comme si j’étais né une nouvelle fois ». Il y aura un événement prévu pour faire plaisir à Tatepa qui aura de dures conséquences pour Sol. Pourra-t-il garder son cheval ? Un roman bouleversant, si juste et plein de tendresse pour les personnages, les vieux de l’Hepad , les ados enfermés sous leur carapace, le papa avec son lourd secret et cet ado qui a la passion du cheval, passion que je partage pleinement. Je l’ai lu d’une traite, avec émotion. Un grand merci. A lire et relire. Un grand coup de cœur!
The Parisianer. Chroniques du Muséum
« Et si la science interrogeait l’art et si l’art regardait la science ? » Cette double interrogation est à l’origine de cet ouvrage qui invite à un