30 ans que le projet Data Brain a été lancé ! Les hommes ont un deuxième cerveau numérique qui a une capacité de 400 milliards de connexions par seconde. Nous sommes en pleine dystopie. Zep montre comment les hommes peuvent assimiler 12 langues en 3 minutes, vivre des aventures virtuelles et pourtant réelles. « Les philosophes l’avaient compris depuis des siècles, la réalité objective n’existe pas ». La nourriture sous forme de gélules donne toutes les sensations de vrais mets. Du fait que les cerveaux sont modélisés, les parents même morts, le data center peut continuer à les faire vivre, penser, s’exprimer. Un des personnages connectés, Constant, soudain ne se sent pas bien, il doit vite aller au Data Brain Center… Il se retrouve dans une famille, il ne sait plus son nom. Il est emmené auprès d’Hazel, une jeune femme qui habite dans la forêt, en marge de la société. Il va peu à peu vivre des sensations non numérisées, comprendre ce qu’est la réalité, se reconstruire et réaliser quel homme il était avant ! « Ton savoir a été chargé, mai il n’a pas été acquis ». À souligner, parmi tous les beaux dessins de Zep, une double page représentant ce qui se passe dans son cerveau et l’utilisation de la couleur pour marquer différents temps du récit. Le récit devient de plus en plus captivant avec la disparition d’Hazel. Zep veut montrer jusqu’où peut mener l’hypratechnologie. Est-ce ce qui nous attend demain, non pas « un humain augmenté mais un humain assisté » déconnecté de la nature ?
Zep, Rue de Sèvres (BD)