Précédent
Suivant

Atlas de l’invisible Cartes et infographies pour voir le monde d’un autre œil

L’atlas de l’invisible est consacré à ce qu’on ne voit pas, à un monde d’informations qui ne peuvent être transmises par de simples mots ou chiffres. De nombreuses données et tendances sont ainsi rendues visibles. James Cheshire et Oliver Uberti adoptent une vue à vol d’oiseau ou ils zooment pour observer des schémas au ras du sol. Ils ont utilisé les données disponibles à la fin de 2020. « Des noms à la carte », nos noms en disent long sur les lieux où nous sommes nés. Sur plusieurs pages, dont une qui se déplie, les noms de famille les plus courants sont donnés par continents. La taille attribuée au nom le plus courant de chaque pays est fonction de sa fréquence. Il en est de même pour les prénoms. « Recensements à la demande », les auteurs vont montrer ce que les téléphones portables nous apprennent sur les migrations actuelles. Sur une carte, sont représentés les déplacements des Parisiens quand l’été arrive. Aux États-Unis, quatre millions de va-et-vient quotidien révèlent des liens qui ignorent les frontières entre États. Sur un dépliant, ils ont combiné les données sur les émissions lumineuses de 2012 à 2016 pour mettre en évidence les régions du monde qui ont gagné en clarté (jaune), celles où elle a diminué (en bleu) et celle où elle est restée constante ( en gris). On peut voir que les guerres ont assombri le Moyen-Orient. « États d’âme », mesurer le bonheur est devenue une préoccupation mondiale. Sur une carte, les auteurs ont associé pour chaque pays la valeur moyenne des réponses de trois années consécutives à une expression de visage, en donnant à ces émojis une taille proportionnelle au PIB par habitant. « Fluide glaciaire », la glace file toujours plus vite. Pour avoir une vue d’ensemble de la santé des glaciers sur une carte, ils ont utilisé les images satellites pour suivre le mouvement des aspérités repérées à la surface de la glace. « Dans l’eau jusqu’au cou », dans le Pacifique sud les insulaires luttent pour ne pas sombrer. Il est intéressant de visualiser sur une carte que l’élévation du niveau de la mer ne se produit pas de manière uniforme. « Pris la main dans le filet », le traçage des navires de pêche révèle les trafics illégaux. Tous ces exemples montrent que ces données invisibles, fruit d’un extraordinaire travail de cartographie et d’infographie, permettent d’améliorer notre compréhension du monde pour avoir conscience de sa situation actuelle et nous pousser à agir.

James Cheshire, Oliver Uberti, Autrement (Atlas pour tous)

5/5
Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Publications dans la même catégorie

Parutions la même année

J’habite une planète sauvage

Les jeunes lecteurs sont invités à découvrir le « sauvage ». En trois grandes parties, En danger, À protéger et À partager, Bruno David, Jane Goodall, Baptiste

Lire la suite