Le film « Algues vertes » a été tirée de la BD « Algues vertes : l’histoire interdite, une édifiante enquête menée par Inès Léraud, journaliste pendant trois ans sur le scandale des algues vertes en Bretagne. Un médecin urgentiste soigne un vétérinaire suite à la mort de son cheval sur une plage bretonne. Il alerte la préfecture du danger mortel que représentent les marées vertes. Déjà précédemment un joggeur, des chiens avaient trouvé la mort… L’association « Halte aux marées vertes » n’obtient aucune réponse. En 2009, des ministres se rendent sur les lieux, reconnaissant que les doses de H2S sont le double de la normale. L’affaire Thierry Morfoisse va faire grand bruit mais sans aucun effet ! Un ramasseur d’algues meut au pied de son camion. Une inspectrice du travail met en demeure l’entreprise, une filiale de Bouygues. Mais le procureur conclura en disant que le sang n’a pas été conservé au frais, il est donc impossible de tirer des conclusions ! Des chercheurs du CNRS confirment que ce sont bien les émanations du H2S qui ont provoqué l’infarctus. Pourquoi y a-t-il eu un tel déni pendant des années de la part de l’État ? Il est nécessaire de remonter le temps, jusqu’à la période de modernisation du système productif et de ses effets. Cela a commencé par le remembrement, provoquant la destruction de la petite et moyenne paysannerie. En 1971, première marée verte ! Les causes en sont les engrais et les déjections animales. Tous les travaux d’IFREMER ont été décrédibilisés par le monde agricole. Un premier plan est créé pour réduite le taux de nitrate mais les spécialistes sont mis à l’écart ! Seul compte le maintien de la logique productiviste ! Les illustrations de Pierre Van Hove sont très parlantes, en particulier la pyramide des grosses entreprises sur lesquelles repose le « lobby breton » le club des trente, produit en Bretagne, les amis du cochon… Ces grands groupes captent toute la richesse. Quelle est la situation aujourd’hui ? Les algues vertes sont ramassées, cela coute 1 million par an. Mais dans certaines zones inaccessibles, celles-ci s’accumulent, comme dans la baie de St Brieuc. Chaque année des pêcheurs à pied meurent. Cela fait cinquante ans que dure le scandale des algues vertes ! En 2016, un courrier à été adressé à la DDASS mais aucune étude n’a été programmée ! En 2018 Alain Ménesguen a publié un livre sur ce scandale. Ce n’est qu’en 2018 que l’accident du travail a été reconnu pour Thierry Morfoisse. En annexes, le lecteur trouvera un rappel chronologique des principaux évènements et décisions juridiques et politiques, des extraits de la presse, des courriers aux instances principales et des photos. Le lecteur, rempli d’admiration pour Inès Léraud qui a subi de nombreuses menaces, sort de la lecture effaré par l’inertie de l’État et les attitudes du monde agricole. Le 18 juillet, la justice enjoint le préfet de compléter le sixième programme dans un délai de quatre mois. Qu’en sera-t-il dans l’avenir ? Il faut espérer que le film, tiré de cette bande dessinée, sensibilisera un nombre maximum de personnes au scandale des algues vertes.
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« Paris, jeudi 13 décembre 2041. Bords de Seine… Maman !? J’arrive pas à me connecter… » Déjà aujourd’hui, dès qu’il n’y a plus de connexion internet, les