Voilà un témoignage fort donné par une femme qui est marin professionnelle. Sandrine Pierrrefeu a fait ses premiers pas de capitaine dans des lieux extrêmes, les hautes latitudes arctiques et antarctiques. Elle nous les raconte avec beaucoup d’humour ! Le récit commence en Islande où elle fait connaissance avec l’équipage et partage des lectures dont Boréal de Paul-Émile Victor qui a été sur les mêmes portions de côte qu’elle va visiter. De petits détails montrent comment peu à peu elle va découvrir la vie à bord. Elle a apporté des lampes frontales mais elle n’en aura pas besoin car il fait jour tout le temps. Il y a des moments très durs avec des tempêtes en mer, les glaciers, les icebergs et les tempêtes de sable sur terre « À toute heure ces monstres craquent, s’éboulent et s’ébrouent ». Il y a aussi des moments d’émerveillement devant la beauté du paysage dont les aurores boréales que célèbre un poème de Paul-Émile Victor. Le lecteur va découvrir avec beaucoup d’intérêt comment vivent ces communautés inuits si attachantes : « Je ne veux plus quitter ces gens… Pour survivre ici, il faut une sacrée dose d’élan, de patience et de débrouillardise ». Ce récit est captivant car Sandrine Pierrrefeu partage son amour pour le Nord : « À chaque mouvement, à chaque instant, jusque dans chacun de mes rêves, ce pays bruisse et respire en moi ? Je suis lui ».
Sandrine Pierrrefeu, Glénat
