Après le grand succès de la série Renaissance dont il était le scénariste, Fred Duval lance Neoforest, un diptyque postapocalyptique. Comme dans un conte, le récit commence par « Il était une fois, un petit royaume qui était la propriété du Comte Cocto. Les hommes et les femmes lui appartenaient. Le régime avait été baptisé Néo-féodal. À Cocto citadelle, il y avait une armée et un centre de production technologique. Les élevages pour pièces détachées humaines étaient réputées. Le comte pensait que sa fille Blanche, dix-sept ans lui obéirait toujours. Mais il se trompait. Blessé lors d’un tournoi, il fait rechercher sa fille qui est partie avec un ami, en rando « detox » dans Neoforest, la grande forêt centrale, lieu dangereux. Mais elle reste introuvable. Pendant ce temps, une trahison s’organise afin de prendre le pouvoir. Avec étonnement, le lecteur voit que les préoccupations sont celles de notre époque : autonomie en énergie pour une longue durée, conversion vers le solaire, cuves de régénération phénix, cultures transgéniques, technologie « Reborn » pour assurer l’immortalité, fabrication de cellules humaines, soigner par hibernation en caisson, code génétique, puce de localisation… Le récit gagne en intensité car Blanche, après que ses implants de localisation aient été brouillés, se retrouve perdue dans une situation très dangereuse ! Son guide est mort en inhalant une orchidée tueuse. La forêt ne veut-elle plus des hommes ? Philippe Scoffoni a l’art de dessiner avec beaucoup de réalisme les personnages et le contexte dans lesquels ils vivent, à la fois le Moyen Âge et l’époque actuelle et plonge le lecteur dans cette forêt, dans les tons vert foncé et bruns, lieu de perdition. Paul, à qui le comte a fait appel, saura-t-il à temps sauver Blanche ? Vivement la suite !
Incroyable !
La couverture évoque les dessins de Sempé, un petit bonhomme consultant un livre plus grand que lui au milieu d’une forêt de livres ! « Incroyable » est