Cet album a demandé quatre années de travail à son jeune auteur Andrei Puică qui maîtrise tous les aspects d’une bande dessinée. Un album tout à fait original, à la fois récit de science-fiction et de mythologie slave. Une cité flotte à la dérive dans l’obscurité, un virus s’était répandu parmi la population. Portrait émouvant d’un jeune enfant qui a toujours compté sur un vieux chêne pour lui offrir abri et protection contre les impitoyables envahisseurs : les spectres ! Ceux-ci ont des rituels effroyables dans leur sanctuaire où les habitants arrêtés disparaissent. Comment tenir tête à Violanzo ? Seul un vieil homme gardait espoir car « de la création jaillit l’espoir ». Le lecteur est convié à un voyage humaniste et universel, L’univers graphique puise son inspiration chez les grands-maîtres du dessin comme Druillet, Miyazaki. Chaque page est d’une grande richesse, incitant à une lecture attentive car il y a une foule de détails ; dessinés à la main, au crayon, à la fine plume noire pour les ombrages et les contrastes avec un stylo bille. Les découpages et la mise en scène donnent encore plus de force aux thèmes abordés, pouvoir de la création, du pardon, de la renaissance et de l’unité entre les peuples et accentuent le côté onirique de ce récit. C’est un ouvrage exceptionnel ! Un grand coup de cœur !
Andrei Puică, Ill. Andrei Puică, les Aventuriers de l’Étrange
