Tout de suite le titre intrigue, le pangolin n’y est pour rien ! Et l’illustration de la couverture, un pangolin au regard malicieux avec un petit homme sur son dos, suscite la curiosité ! Les éditions Rue du monde lancent une nouvelle collection documentaire, « Tous les futurs sont dans la nature », proposant des portraits d’espèces végétales ou animales pour nous aider à repenser notre rapport à la nature. L’auteure est une scientifique, docteure en sciences de l’évolution. Elle donne des informations détaillées sur l’anatomie et le comportement du pangolin. Avec beaucoup d’humour, « il n’est pas une pomme de pin sur pattes!», elle raconte qu’il peut être de plusieurs couleurs, que sa taille peut aller jusqu’à 1,80 m de long, qu’il existe quatre espèces en Asie et quatre en Afrique, qu’avec sa langue, allant jusqu’à 70 cm, il se nourrit de fourmis et de termites… Il joue ainsi un rôle écologique important dans la régulation de leurs populations. Quelle merveille d’illustration ! Nathalie Dieterlé emmène le lecteur dans un monde très coloré, luxuriant avec une maman pangolin portant son petit sur sa queue, un pangolin face au danger se mettant en boule… Une grande partie de cet ouvrage est consacrée au trafic auquel se livrent les braconniers car les écailles de pangolin valent très cher. Cet animal est aujourd’hui en grand danger ! Des illustrations, comme des scènes de vie, montrent les utilisations des écailles et de la viande par les chinois. Ce sont les hommes qui sont responsables de la transmission de la COVID-19 en consommant des pangolins et non pas l’inverse ! Il est urgent de le protéger en tant que « trésor de la biodiversité ».
Laurana Serres-Giardi, Ill. Nathalie Dieterlé, Rue du monde (Tous les futurs sont dans la nature)