Dès que le lecteur ouvre cet album, l’illustration originale, des dessins aux traits bien marqués, suscite l’admiration ! Sur une double page, le paysage de Ramon Paris évoque une ville du Venezuela où sur les rives d’un fleuve vivent de nombreux caïmans. L’histoire commence quand Julia trouve un bébé caïman. Faoro , un jeune horloger, propose de l’emporter chez lui. C’est le début d’une incroyable amitié avec « Negro » partagée avec Julia et ses amis. Le récit est émouvant, donnant des détails très justes du ressenti des personnages. L’illustrateur rend les scènes très proches de nous, les clients faisant la queue pour voir le caïman, l’échange de regard entre Negro et Faoro, la rencontre avec Angela, Negro écoutant Angela chanter… Cette belle mise en scène traduit toute la sincérité de ces moments vraiment vécus. Maria Eugenia Manrique est l’une des petites filles. En fin d’ouvrage une photo la montre sur le dos du caïman. José Faoro, horloger et amoureux des animaux a bien existé. Un bel album alliant beauté des illustrations et justesse d’une histoire émouvante. Un coup de cœur !
Maria Eugenia Manrique, Ramon Paris, La Martinière jeunesse