Dans la préface, Bernard Chevassus-au-Louis, président de l’association « Humanité et biodiversité », rappelle que l’essentiel de la biodiversité est constituée de petits organismes et que « ces petites mains » assurent une grande part au fonctionnement des écosystèmes. François Lasserre, vice-président de l’OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement), excellent médiateur, mène beaucoup d’actions sur le terrain. Il invite dans cet ouvrage à découvrir les habitants de nos jardins, 100 petites bêtes regroupés en « ordres ». Pour chacun, une page de « biographie » origine du nom, anatomie, habitat, rôle dans le jardin, reproduction et une page de superbe illustration très précise avec en légende, Que mangent-ils ? et Qui les mange ? Certains sont connus, les perce-oreilles, les gendarmes, les punaises, les lucarnes cerfs-volants, hannetons… et d’autres sont à observer plus attentivement sur les fleurs, tiges ou feuilles, les decticelles cendrées, les courtilières ou taupe-grillon, les cétoines dorées, les féronies communes… Savez-vous que les carabes dorés étaient autrefois appelés des « jardinières » car ils font partie des mangeurs d’escargots ou de limaces ? Savez-vous qu’il existe des coccinelles à 22 points ? Savez-vous que la présence des « petites biches » est signe que leurs larves ont participé au recyclage du bois ? Les mégachiles coupeuses de feuilles sont des abeilles sauvages participant efficacement à la pollinisation. Les noms des ptérophores blancs viennent de la ressemblance de leurs ailes avec des plumes, ptérophore signifiant en grec ancien « qui portent plume ». Avec un index alphabétique des petites bêtes. Cet ouvrage, magnifiquement illustré et comportant une grande richesse d’informations, est une belle invitation à « mieux voir, comprendre et apprécier ces petits êtres vivants qui nous entourent ».
François Lasserre, Ill. Marion Vandenbroucke, hoëbeke