Dans le premier volume, le lecteur avait connaissance de Nathan et de ses amis qui enquêtent sur Interfeel, ce réseau social auquel tout le monde est connecté par son opale qu’on garde à vie Dans cette société, aucune émotion personnelle n’est possible, aucune critique et tout déplacement est retracé ! Le réseau, connaissant la personnalité de chacun, lui transmet des informations adaptées. Obligés de se cacher dans un monde souterrain, ils vont capter un signal et décider de partir à sa source. Le récit dans ce deuxième volume est toujours aussi passionnant car le lecteur suit la vie de plusieurs mondes qui coexistent avec tout son lot de trahisons et d’angoisses. Il y a celui des Forces Spéciales avec la commissaire adjointe peu à peu mal vue par son chef. Le père de Nathan qui essaye de savoir où son fils a été emprisonné. Le monde des résistants, professeur de philosophie, informaticien, obligés de se cacher et de surmonter maints obstacles dans leur quête, comme la contamination de Talek par la teigne noire. Le monde des résistants dans le quartier est avec Élisabeth, la sœur de Nathan. Et deux jeunes, investis d’une mission, partis dans une épopée incroyable à l’étranger. Les personnages qui révèlent leurs personnalités au fil des événements sont attachants comme ce jeune en perdition qui trouve du réconfort grâce à un chien. Ce roman apporte aussi de nombreuses informations sur les technologies utilisées, se faire rassurer par le réseau avec un geste de la main, se faire traduire un texte en images, visionner un plan avec un hologramme, déchiffrer des messages codés, se baigner dans une piscine holographique, avoir une ceinture d’invisibilité … Ce roman est d’une grande actualité à l’heure où nous sommes ultra-connectés. Il amène à se poser des questions comme celle des libertés individuelles, des valeurs essentielles à préserver et de la place de la culture quand tout livre a disparu. Vivement la suite !
Antonin Atger, Éditions Pocket jeunesse
Opérations manchots
Aventurier des régions polaires et journaliste, Ismaël Khelifa s’est inspiré de ses réelles expéditions pour écrire ce roman. Quatre adolescents originaires d’Annecy, reviennent de leur