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Fraude qui peut ! BLOOM face aux industriels de la pêche électrique

La pêche électrique est une méthode de pêche très destructrice mais qui est malheureusement très rentable pour les industriels. Elle utilise un chalut électrique qui est muni d’électrodes générant un champ électrique. Les industriels néerlandais s’appuient sur des études de scientifiques corrompus vantant les avantages écologiques ! Ils essayent de détourner les lois européennes concernant la pêche électrique, s’appuyant sur un article ajouté à un règlement. Sous couvert recherche scientifique, la pêche électrique peut être autorisée ! L’auteur fait preuve de beaucoup d’humour pour décrire leurs conceptions du commerce, la stratégie LFR « les Lois on s’en fout Royalement » ! Ils arrivent même à faire proposer à la commission européenne une révision du règlement « mesures techniques » ! BLOOM est une petite ONG qui se consacre à la sauvegarde des océans. Elle se lance dans une lutte titanesque contre le puissant groupe d’industriels. Sébastien Girard, spécialiste des questions écologiques, raconte avec des dessins très précis, comment s’est déroulée cette bataille. En 2017,Claire Nouvian, fondatrice et présidente de BLOOM, demande à une étudiante, Claire Bisiaux de faire des recherches sur la pêche électrique. BLOOM porte plainte contre les Pays-Bas. À partir du 1er juillet 2021, la pêche électrique est interdite ! Mais ce n’est pas fini ! La ministre de la pêche néerlandaise publie des autorisations. Des enquêtes mais classées sans suite ! BLOOM s’acharne et porte plainte pour fraude auprès de la commission. Et les industriels vont obtenir une victoire sur le terrain de la science qui compare la pêche électrique et la pêche au chalut à perche. Longue période d’échanges de courrier avec la médiatrice européenne… Aujourd’hui les industriels lancent une nouvelle technique de pêche, la pêche au jet d’eau sous pression ! Une bande dessinée indispensable qui éclaire le grand public sur les agissements des industriels, la complicité de certains scientifiques et l’« absence » des institutions européennes pour prendre de vraies décisions pour sauvegarder la biodiversité de l’océan.

Sébastien Girard, Delachaux et Niestlé, 2022

5/5
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