Initié dans le cadre de l’année de la physique 2023-2024, cet ouvrage a pour but de faire connaitre la physique à un large public et en particulier aux jeunes qui s’interrogent sur la suite de leur parcours. Cette bande dessinée montre la diversité des métiers qu’offre cette discipline. Hélène Bléhaut, auteure et dessinatrice, a accepté avec grand plaisir la proposition du CNRS d’aller à la rencontre de douze scientifiques, avec leurs équipes, dans leurs laboratoires et de livrer ses impressions dans une BD. Par plusieurs schémas légendés et de petites vignettes, avec aussi de l’humour, Hélène Bréhaut permet au lecteur de bien comprendre les recherches menées par chaque scientifique en détaillant les modes de recherche et le matériel utilisé. Sur les douze présentés, six sont des femmes. Première visite : « Cellules vagabondes », à l’École Normale Supérieure laboratoire de physique, Sirine Amiri, en thèse, raconte que chaque semaine toute l’équipe est rassemblée pour parler d’un article, de l’actualité scientifique ou répondre à un confrère. Ils font de la biophysique pour mieux comprendre la mécanique des cellules. Après un bac S, celle-ci a fait une école d’ingénieur axée physique expérimentale puis plusieurs stages avant de faire une thèse. Elle fait part des difficultés, des moments difficiles mais aussi des nombreuses occasions de bifurquer dues à des facteurs humains. Deuxième visite : « Neurones fluos en circuit court », à l’Institut de la vision, Paris 12°,Valentina Emiliani dirige une équipe pour comprendre qui fait quoi dans le cerveau. Ils examinent les neurones en action puis les activent pour provoquer des potentiels d’action avec la lumière. Valentina Emiliani a constitué une équipe interdisciplinaire « allant de la photonique aux applications en biologie, parfois avec des perspectives médicales à long terme, ça représente un projet très attrayant pour de jeunes physiciens et physiciennes. Les autres rencontres avec des physiciennes se passent à l’Institut Néel à Grenoble, au pôle Ingénierie Expérimentale, où sont étudiées les propriétés de systèmes à très basse température ; à L’ENS de Lyon, au Laboratoire de physique, Vance Bergeron fait des recherches sur le sport par électrostimulation. Au Campus INSA, à Toulouse, Delphine Lagarde est ingénieure de recherche dans l’équipe OPTO du Laboratoire de Physique et Chimie des Nano Objets ( LPCNO). A l’Institut Lumière Matière à Lyon, Marie Le Merrer, chercheuse, étudie les mousses pour mieux comprendre les processus physiques à l’œuvre dans celles-ci : « les sciences expérimentales ça permet de se confronter au réel, de travailler sur des objets du quotidien, c’est super important pour moi ». Au Laboratoire de Physique Théorique et hautes énergies, à Sorbonne Université à Paris, Michela Petrini est enseignante chercheuse au LPTHE, elle étudie la théorie des cordes pour comprendre la gravitation quantique. « La physique c’est beaucoup de travail, mais ça ne m’a pas empêchée d’avoir deux enfants, ni d’être une athlète de haut niveau ». A l’Institut Néel, Pauline Martinetto fait partie de l’équipe Matériaux Rayonnement Structure. Elle travaille sur les techniques à base de rayons X (RX) sur les matériaux du patrimoine. La découverte de ces six femmes et six hommes, à des postes variés dans différents laboratoires, montrent que la physique, loin d’être une science abstraite, est présente partout, dans le sport pour pallier le handicap moteur comme dans la protection du patrimoine. Ces portraits pris sur le vif de scientifiques, avec leurs travaux très bien expliqués par le texte et les dessins, font de cette bande dessinée un ouvrage super recommandé pour faire découvrir aux jeunes ce qu’est réellement la physique et que loin des idées reçues, les filles y ont toute leur place.
Igor et Souky à la conquête de l’Espace-
Les enfants connaissent bien Igor et Souky qui les ont déjà emmenés découvrir la tour Eiffel, le château de Versailles… Cette fois,avec leur arrière-grand-mère ils