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D’un cheval l’autre

« Allez ! Il faut les dire…tous. Je dois les faire revenir vers moi, revivre seul à seul, pas à pas, ce que nous avons vécu pour qu’ils se dressent à nouveau ». Bartabas, ce cavalier extraordinaire, créateur du théâtre équestre, va raconter ces moments uniques qu’il a vécus avec ses différents chevaux : Chaparro, Micha Figa, Quixote, Vinaigre, Horizonte… Il va décrire dans quelles circonstances a eu lieu leur première rencontre et comment peu à peu, du fait d’une relation très forte, le cheval a peu à peu révélé le meilleur de lui-même. Le nom du théâtre équestre est né lors de l’apparition d’un cheval « Le voilà comme un seigneur! Il en impose par son regard conquérant, son port de tête altier…». Il fut baptisé Zingaro, ce cheval avec qui Bartabas va faire un pacte : « J’allais contaminer son animalité et il allait me permettre d’exister parmi les hommes ». Il a fallu bâtir le théâtre Zingaro. C’est une longue histoire avec les débuts difficiles, « avec beaucoup de sueur et d’effort », jusqu’aux moments de gloire à l’étranger. Que vous connaissiez les chevaux ou pas, vous serez pris d’émotion en lisant ces phrases très belles où un homme fait part de son ressenti, de son vécu auprès de ces êtres qui apportent tant quand on sait les écouter! « Il est présomptueux de croire que les chevaux sont faits pour les hommes … Il me faudra toujours les accepter tels qu’ils sont, les adopter, m’appliquer à faire éclore les trésors qu’ils recèlent ». Il a passé des heures à les observer, il a ainsi pu voir comment, ne se croyant pas vu, Chaparro donnait à manger de la paille interdite à son voisin ! Il a réussi à faire faire des prouesses, comme le fameux galop arrière, parfaitement exécuté par Quinoxe ! Avant chaque chapitre consacré à un cheval, Bartabas synthétise sa pensée profonde : « À cheval, je n’ai pas besoin de mots. C’est une étreinte charnelle qui alimente mes rêves ». Personnellement ayant eu un cheval, j’ai choisi de citer ce moment avec Lautrec où « ma main lentement recouvre son œil et je sens, sous ma paume, sa paupière qui se ferme. Ce geste d’une infinie douceur m’en dit plus qu’une prière ».
Bartabas, Gallimard

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