Daniele Zovi, écrivain, a beaucoup travaillé à la protection de la nature. Amoureux de la neige, il en dresse une autobiographie à partir de son vécu, au cours de sa vie, où il a ressenti son silence, sa texture, sa couleur, sa fragilité… depuis ses explorations à ski d’adolescent aux expéditions dans les géants himalayens. Tout jeune, il devient un expert des cristaux. Il rappelle que Johannes Kepler fut l’un des premiers à étudier scientifiquement les cristaux de neige. Il fallut attendre le XVIIe siècle pour que Robert Hooke nous livre les premières images détaillées des cristaux. Toute une partie scientifique est consacrée au cristal et au flocon de neige. Daniele Zovi est un véritable poète « la neige a pour moi à voir avec la poésie plus que n’importe quel autre phénomène naturel… ». Ayant travaillé au service « neige et avalanche », il s’est intéressé à la résistance des plantes au froid ? Comment font-elles pour être prêtes à temps ? Comment perçoivent-elles l’évolution des températures ? Le récit est rempli d’anecdotes personnelles, de souvenirs familiaux, de rencontres avec de belles personnes, ce qui rend le récit attachant et vivant. A l’affût du vivant, il fait part de ses observations naturalistes sur le grand tétras, le coq de bruyère et le bonheur partagé par tout vrai montagnard, d’être devant un feu dans un refuge. Qu’en est-il des avalanches ? Comment s’en prévenir en étudiant le manteau neigeux ? Après avoir fait part de « visions nordiques », il raconte leur exploration des montagnes du Pérou et de la Bolivie, au glacier de Chacaltaya. Quelle tristesse de voir qu’aujourd’hui, sur ces mêmes lieux, il n’y a plus ni neige ni de glace ! Les effets du réchauffement climatique se font sentir partout dans le monde en particulier dans les Alpes où on assiste à un rétrécissement de plus en plus rapide des glaciers. Et cela aura des conséquences directes sur nos vies. Un très beau chapitre décrit les différentes couleurs de la neige en faisant référence à des tableaux dont « La Pie » de Claude Monet. Un glaciologue, Carlo Barbante, lui a appris que la glace est douée de mémoire. « La glace contient un nombre colossal de données sur les climats du passé. Elle permet de voyager dans le temps ». Quelle belle conclusion de la part d’un homme qui lui a consacré sa vie. « C’est un lieu de paix, de silence et d’émerveillement. Un don de beauté, une promesse de félicité » !
Mon chat & moi. La grande aventure de Rroû
Le 5 avril sort un film adapté du livre éponyme de Maurice Genevoix qui offre pour la première fois des images à hauteur de chat.