Jean Jouzel dans l’avant-propos : « Produire une énergie décarbonée s’avère une priorité absolue… qui devrait se traduire par un développement rapide des énergies renouvelables ». Il nous invite à monter à bord du navire « Énergie Observer » pour partager son aventure dont le but est de montrer qu’il est possible de naviguer sans émission de gaz à effet de serre. Victorien Erussard , capitaine et fondateur, « avec une équipe de marins, scientifiques et ingénieurs, ont conçu un vaisseau des mers, véritable plate-forme de recherche et d’innovation dédiée à la transition énergétique. Énergie Observer a parcouru l’équivalent de trois fois le tour de la Terre, visité 50 pays et fait 101 escales pour partager des expériences de décarbonation. Le public a accès à des films documentaires sur Canal+ et des vidéos sur YouTube. Dans cet ouvrage sont détaillés les défis relevés, les innovations développées, les navigations, le voyage au cœur des engins énergétiques, les rencontres, les craintes et les espoirs pour un avenir durable. Des pages documentaires informent sur les énergies : biomasse, énergie marine, batteries de transition, le pétrole, la géothermie, le poison charbon, l’éolien, l’hydraulique, l’hydrogène, les e-fuel, le nucléaire. Dans « Le navire laboratoire », est raconté comment techniquement a été transformé le voilier « Enza New Zealand » en navire expérimental. Des photos montrent comment sont produites les différentes énergies, le solaire, l’éolien, l’hydrolien et l’hydrogène. Il a été mis à l’eau en avril 1917. Magnifiques photos du navire en baie de St-Michel, sur la Seine à Paris et dans le détroit de Gilbratar. « Méditerranée », sur une carte est tracé son parcours de Marseille à La Carogne en Espagne. Il est très utile de développer des systèmes efficaces de stockage d’énergie. C’est aussi l’occasion d’observer la faune marine. « Europe du Nord », en mars 2079, cap au Nord. En août, c’est la découverte du premier glacier sur l’ile de Spitzberg, avec la glaciologue Heïdi Sevestre. Vue imprenable des crevasses du glacier ! « Atlantique » Mars à automne 2020, le bateau a 202 mètres carrés de surface photovoltaïque pour atteindre 32 kWc. Ils vont explorer le récif corallien des Bahamas. Des informations expliquent pourquoi l’océan est le rôle moteur du climat. « Pacifique », février 2021-juillet 2021, grâce aux ailes, le bateau file à plus de 11 nœuds, moteurs électriques coupés. Un rêve : pénétrer sur l’île Bartolomé et contempler la faune des Galapagos. « Asie », novembre 2021-décembre 2022. Une nuit, au large du Vietnam, le navire est fait prisonnier par le filet de pêche d’un bateau. Une vue spectaculaire s’offre lors de l’arrivée à l’île des Perles en Thaïlande. En Inde, pays des ingénieurs, une conférence a lieu sur l’hydrogène. « Afrique », avril-novembre 2023, ils expérimentent un drone sous-marin capable de descendre jusqu’à 1000 mètres de profondeur. Des élèves visitent le bateau. Vue extraordinaire du Cap ! En Namibie, des projets de production d’hydrogène par électrolyse sont en cours. Sainte-Hélène sera l’escale la plus exceptionnelle ! « Amérique du Sud » novembre-décembre 2023, ils ont profité du flux régulier de vents. Le mix énergétique du Brésil : plus de 80 % provient d’énergies renouvelables ! Ils produisent du biocarburant à partir d’éthanol à partir de résidus fibreux de la canne à sucre. « Amérique du Nord », décembre 2023- mai 2024, Panorama époustouflant à travers le détroit de Floride où on ressent le puissant Gulf Stream. Ils accostent à New York au « Mystic Seaport Muséum » où ils côtoient des bateaux mythiques. « Retour en France », mai-juillet 2024 : une mission réussie, sept ans de navigation autour du monde ! Victorien Erussard conclue qu’ « Energy Obsrver leur a enseigné une leçon cruciale : Réussir la transition énergétique nécessite de ne pas opposer les solutions technologiques, mais de les intégrer de manière complémentaire ». Ce tour du monde leur a appris qu(il faut tenir compte des contraintes de chaque pays. De nouveaux projets sont en cours car il est urgent de continuer à agir pour éviter les scénarios catastrophes promis par le GIEC. Ce très beau documentaire, avec une très riche iconographie, est à la fois un journal de bord de la mission d’Energy Observer et un ouvrage scientifique sur son pari : montrer que grâce à un mix énergétique, on peut faire en bateau un tour du monde sans émission de gaz à effet de serre ! Un espoir pour le futur de notre planète.
Fabuleux paysages du système solaire
Dans un format inhabituel qui intrigue, l’enchantement commence dès les premières pages. Ici pas de photos, pas de longs textes, nous entrons dans le royaume