Si vous avez déjà lu « Mes amis les loups » du même auteur, vous savez que sa lecture laisse un souvenir impérissable ! Pour ma part, c’était le premier roman animalier « adulte » que je lisais, et j’ai été subjuguée par la manière de raconter et l’écriture de Farley Mowat. Aussi ses lecteurs vont accueillir avec le plus grand plaisir la traduction d’un de ses plus grands succès. Dans la préface, le capitaine Paul Watson, ayant lui-même assisté à un massacre de cachalot, a compris « les émotions, de Farley, sa colère, et son engagement passionné pour la baleine ». A la fin des années 1960, Farley Mowat s’est installé dans un petit village, sur la côte au sud-ouest de Terre-Neuve. Lors de leur arrivée, ils ont aperçu des baleines, loin de se douter que celles-ci allaient perturber leur vie. Il raconte les changements de vie avec l’arrivée du progrès et leurs relations chaleureuses avec les habitants. Oncle Art lui fait part de son admiration pour les baleines « y a pas créatures plus intelligentes qu’ça dans l’océan que le bon Dieu a créé ». L’auteur donne de nombreuses informations scientifiques sur les baleines, leur anatomie et l’histoire de la chasse qu’a menée l’homme moderne. Un jour, il assiste dans le port à une poursuite des baleines par deux chaloupes avec des harponneurs: il est horrifié, furieux ! Ceux-ci ont continué à les blesser… ce fut une immense fête ! Puis à partir de 1962, les baleines sont revenues chaque mois de septembre et il fait part de tout ce qu’il a observé sur leurs comportements, comme le dispositif spécial adopté par le rorqual pour se nourrir. En avion il assiste à « un ballet exceptionnel d’êtres d’une beauté extrême, parfaite maitrise, parfaite harmonie » de six rorquals ! Puis va arriver dans l’étang un événement qui va changer leur vie ! Des pêcheurs entendent une baleine, un rorqual commun, libérant son jet et voient qu’elle n’arrive pas à sortir de l’étang…Elle était prise dans un piège. Des hommes veulent profiter de cette baleine emprisonnée. Farley apprend ce qu’on a fait à la baleine ! Il va prendre la défense, en grand écologiste qu’il est, du majestueux cétacé. Il va commencer à demander de l’aide, persuadée que des scientifiques répondraient très vite à son appel à l’aide. Peu à peu il sent l’hostilité de certains habitants qui le lui font bien sentir alors que pour lui c’est la chance du village. Les longues descriptions du rorqual en train de lutter sont bouleversantes ! «La baleine a appelé au secours, elle a lancé un cri primaire, sans mots, auquel il était impossible de rester sourd ». Il se décide à avertir la presse. Farley est consterné devant l’attitude des gens qui sont « incapables de résister à l’impulsion de sauvagerie ». La baleine sera-t-elle sauvée ? En 2005 Farley Mowat a ajouté « En guise de rédemption » pour alerter sur les grands dangers qui menacent les baleines, dauphins, marsouins… il demande qu’un moratoire international soit décrété sur la capture de toutes les espèces et le faire respecter. Farley Mowat fait part de cet événement terrible qu’il a vécu avec une telle conviction et sincérité qu’il bouleverse le lecteur qui, comme lui, voudrait tant que cette baleine soit sauvée !
Ma vie avec les chimpanzés
Cette nouvelle édition de son autobiographie permettra aux jeunes qui ont entendu parler de Jane Goodall mais qui ne connaissent pas sa vie, de découvrir