Jean Jouzel, paléoclimatologue émérite du CEA, médaille d’or du CNRS, très connu pour son importante mobilisation pour le climat, est le commissaire scientifique de l’exposition. Une architecte scénographe Nicole Condorcet a été partie prenante des réflexions menées pour concevoir une exposition qui soit un exemple écologique, une empreinte carbone la plus faible possible, dans le choix des matériaux et des animations, « un mécano récupérable » à la fin de l’exposition (dont de nombreuses poutres en bois qui pourraient servir pour la construction). Adrien Stalter de l’équipe muséographique de la Cité, présente cette exposition conçue sur 2 000 m², un espace très ouvert afin de permettre un parcours très fluide. Trois grands espaces sont déclinés par grandes thématiques exprimées par des verbes : Décarbonons, Anticipons et Agissons. La première partie se concentre sur trois secteurs très émetteurs de gaz à effet de serre : les villes, les mobilités et les systèmes alimentaires. Pour les villes, des dispositifs innovants pour que le visiteur puisse rapidement comparer des données chiffrées, des grandes colonnes de tailles et couleurs différentes. Des exemples concrets d’adaptation des villes au réchauffement climatique sont présentés comme dans la vallée de La Roya. Il est toujours proposé des manipulations comme des cubes pour reconstituer des paysages. Pour les transports, il est examiné quelles pourraient être les « mobilités vertes » ? Pour l’alimentation, quel est l’aliment qui a le plus de répercussion ? Il s’agit de choisir, avec le concours de l’ADEME, les aliments en fonction de l’empreinte CO2. Dans la deuxième partie, il est essentiel de consulter le rapport du GIEC. Celle-ci est divisée en trois sections : anticiper le futur, énergie et ressources et data du futur. Un globe immense indique les températures dans différents pays du monde. Il est proposé au visiteur de voir différents scénarios sur la santé de marais, d’une digue… en faisant varier des paramètres. Dans une vidéo, un scientifique du CNRS explique le rôle essentiel des forêts. Dans un film, des chiffres défilent pour montrer l’augmentation des empreintes carbones des avions, des bateaux… Impressionnant ! Dans la dernière partie « Agissons », le visiteur peut réaliser sa propre empreinte carbone. Il est essentiel qu’il y ait une action collective d’engagement ou de mobilisation. Pour avoir une vision de l’avenir, trois acteurs engagés témoignent de leurs actions. La règle des 3R doit être connue de tous : Réduire, Réutiliser, Recycler. Des experts de différents organismes scientifiques donnent leurs avis dont ceux du BRGM sur la montée des eaux. Différentes actions sont à choisir pour faire advenir des changements profonds dans la société. Dans une hutte en bois, dernier lieu de l’exposition, tout un panel de mobilisations portées par des organisations non gouvernementales témoignent des engagements des individus en particulier des jeunes. Tout un cycle de conférences, de nombreuses médiations dont certaines à destination du public scolaire et des manifestations lors de grands événements comme le week-end environnement le 3 et 4 juin et la semaine du développement durable du 26 septembre au 1er octobre. Un carnet d’activités « Urgence climatique » pour les enfants proposant expériences, jeux et défis est en vente à la Cité. À la fin de la visite de cette exposition très convaincante, il apparaît clairement qu’il est essentiel de mobiliser les états et nous les citoyens, en particulier la jeunesse, en proposant un monde de demain viable. Jean Jouzel lance des appels urgents : « Je continue de dire qu’il y a toujours des solutions, en revanche, ce que j’affirme plus fort, c’est quelles sont pour aujourd’hui et non pour demain, le message à retenir c’est qu’il faut agir maintenant ».
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