Ed Yong, ce célèbre journaliste scientifique, invite à découvrir, bien au-delà de nos connaissances, la grande richesse des perceptions des animaux, ouvrant des perspectives inouïes sur leurs capacités à saisir le monde où ils vivent. L’auteur emmène le lecteur visiter un par un, leurs sens. Les informations sont très approfondies, de la toute dernière actualité avec des références à des recherches de scientifiques et de nombreux exemples d’études sur le terrain. Tout d’abord les sens liés à la chimie, l’odorat et le gout. Dans la piste des molécules, nous ne percevons pas les phéromones, ces « substances odorantes qui permettent aux fourmis d’agir comme un super-organisme ». Savez-vous que de nombreux vertébrés ont deux systèmes de détection d’odeurs ? « Les animaux voient en utilisant des protéines sensibles à la lumière qui sont en réalité des capteurs chimiques modifiés ». Pour la vision, Ed Yong initie le lecteur aux innombrables manières de voir, par exemple celle de l’araignée avec huit yeux, le pétoncle avec des dizaines d’yeux, la vision très rapide de la mouche, le grand cachalot percevant le faible scintillement de leurs prédateurs… Pourquoi l’écureuil terrestre ne craint pas le froid ? Pourquoi les truffes des chiens sont-elles fraiches dans la journée ? La truffe serait-elle à la fois des récepteurs à infrarouge et un organe de l’odorat ? Un port-folio de photographies couleur montre des papillons et d’autres insectes capables de gouter les objets grâce à des récepteurs sur l’extrémité de leurs pattes, un caméléon capable de regarder simultanément derrière lui avec un œil et derrière lui avec un autre œil !… Ensuite sont présentés les sens liés à la mécanique, le toucher, la vibration et l’ouïe. Il y a de nombreuses formes de toucher : le nez du condylure étoilé, le drad de la guêpe émeraude, les vibrisses de la souris. Les animaux perçoivent les ondes de surface se propageant sur le sol et aussi les sons voyageant dans l’air. « L’air est rempli de signaux que nous ne détectons pas ». Pourquoi les insectes ont-ils acquis une ouïe sensible aux ultrasons ? Et enfin seront découverts des sens qui nous sont étrangers, la détection des champs électriques et magnétiques. « Après 160 années de recherches, on sait aujourd’hui avec certitude que les poissons-couteaux se servent des champs électriques pour percevoir leur environnement et même pour communiquer entre eux ». Dans un autre porte-folio, sont donnés de nombreux exemples dont le bourdon qui perçoit les champs électriques des fleurs et les rouge-gorges qui s’orientent sur de grandes distances grâce au champ magnétique de la Terre. Tous ces compte-rendus de travaux de scientifiques révèlent comment se fait la recherche scientifique. La science progresse avec des informations scientifiques qui se révèlent inexactes par la suite et inversement d’autres jugées fausses qui sont démontrées exactes. Les recherches en magnétoréception en sont un bel exemple. Il y a encore beaucoup de travaux à mener.
Cet ouvrage est fabuleux, il fait découvrir autrement le monde animal, apportant une synthèse des recherches scientifiques sur les prouesses des capacités sensorielles des animaux, suscitant étonnement et admiration !
Mystère. À la découverte du loup
À l’occasion de la sortie du film « Mystère » de Denis Imbert, paraît ce documentaire qui en est directement inspiré. Le jeune lecteur est invité à