Dans ce roman graphique, un anthropologue. part au Brésil pour s’immerger sur le terrain pendant un an et demi. Il va étudier l’agroécologie « une forme d’agriculture alternative ». Pour montrer qu’il a tout à découvrir, sur une planche une main tâte dans le noir. Ce chercheur est également prêtre, cherchant toujours des réponses… Il va tenir un carnet de voyage car en ethnologie il est important de prendre des notes. Il est accueilli dans une communauté où il fait connaissance de quelques figures locales dans le contexte d’élections présidentielles . Savez-vous d’où vient le nom de Brésil. Il l’apprend en découvrant le bois de « brazil » au parc botanique. Il rencontre une chercheuse qui lui explique que, dans un contexte très favorable aux monocultures, l’agroécologie se heurte à de grandes difficultés. Il part dans le nord dans un centre de culture alternative pour aller rencontrer des agriculteurs qui vont recevoir des installations pour récupérer l’eau de pluie. Puis il se rend chez la star des semences locales pour créer des étages végétaux, des systèmes agroforestiers. Il découvre, le potager représenté sur la couverture de la BD, des plantations en cercle avec un poulailler au milieu. Dans son carnet il fait un croquis pour expliquer comment fonctionnent les systèmes agroforestiers. Il se rend compte que les responsables doivent combiner plusieurs types de financements, convaincre de ne pas utiliser des produits chimiques… Tous les agriculteurs associés se réunissent une fois par an dans un centre de formation. Il n’est pas simple pour lui d’être tantôt prêtre, tantôt chercheur !Trop exténué, il tombe malade, se demandant qui il est ?… Il ne sait plus trop ou il en est. Dans la seconde partie, il est rentré en France chez sa sœur. Le psy ne veut pas qu’il reparte au Brésil. Il lui faut imaginer un autre parcours que celui qu’il avait prévu ! Lui qui croyait être à l’arrêt dans ses recherches, trouve à la médiathèque un livre qui lui permet de comprendre les différents univers agricoles observés. Il est prêt à repartir. Son directeur lui conseille de « dessiner, c’est un bon moyen de faire de l’ethnographie ». Il va vivre chez une famille pour vraiment partager leur vie d’agriculteur. Il est très intéressé par l’homéopathie. Dans son dispensaire, sœur Monica ne soigne qu’avec des plantes . Elle lui explique que l’eau et l’air sont malades, au lieu de guérir ils empoisonnent ! « L’agroécologie et l’homéopathie c’est pareil, c’est retrouver l’énergie qui apporte la santé ». Puis il se rend au pays des terres communes où il va faire un rapport anthropologique : relation entre monoculture et problème de l’eau, comprendre comment les jeunes perçoivent les changements écologiques… Dans la thèse qu’il présente, il raconte comment il a découvert tout un monde de solidarité, chaque communauté créant ses propres moyens pour faite face aux problèmes d’eau, de manque de financement, de l’opposition des grands agriculteurs… C’est un témoignage passionnant de ce qu’est le travail d’un anthropologue sur le terrain, fruit de la rencontre entre un chercheur et un artiste, cherchant à savoir si l’agroécologie pourrait amener à un monde plus juste et plus humain ?
Amy pour la vie ! T. 3
Christophe Cazenave , Jerôle Derache, Ill. Cécile, Bamboo édition (Amy) Voici le troisième volume d’une série en bande dessinée qui a un sujet original, la