Ce qui est sans être tout à fait. Essai sur le vide

Dans l’Antiquité, des philosophes, comme Aristote, pensaient que le vide n’existait pas. Par la suite de nombreux débats ont eu lieu autour du « non-être » du rien. Étienne Klein brosse les principales étapes de l’histoire du vide. Il en décrit les grandes expériences en deux grandes parties. La première partie s’intitule « Néant, vide, rien ». Quand un alpiniste tombe, il ne tombe pas dans le vide mais dans l’air. L’auteur nous fait part de son admiration pour « l’expérience de pensée » de Galilée qui contrairement à Aristote « se sert de l’idée du vide pour étudier les lois mathématiques du mouvement ». Il montra aussi, en 1640, que « la nature cessa d’avoir le vide en horreur ». Pascal ira faire une expérience en Auvergne pour montrer que la pression atmosphérique diminue avec l’altitude. L’expérience d’Otto von Guericke fut vraiment un « spectacle » ! La deuxième partie est consacrée aux « avatars du vide ». Mécanique newtonienne, diffusion de la lumière, lumière des supernovæ, physique quantique, matière noire, sont des étapes essentielles à connaître. Le « vide quantique est le réservoir de tous les possibles » ! Les particules ont une existence virtuelle, elles peuvent être là sans être là ! Comme le dit Étienne Klein dans sa conclusion « le vide est un cabinet de curiosités ». Il nous donne dans cet ouvrage une belle leçon d’histoire de la physique !