Précédent
Suivant

Bug-Livre 2

Le récit a commencé, dans le livre 1, le 13 décembre 2041 quand tous les liens d’internet ont disparu et quand un seul homme, Kameron OBB habité par un alien, possède tous les fichiers de la planète… Maintenant nous sommes le 31 décembre 2041, l’amoureux de sa fille a son implant qui ne fonctionne plus et en rend Obb responsable. Dès le début, Enki Bilal, talentueux dessinateur aux traits caractéristiques, poursuit son exploration d’un monde en pleine dérive. Une couverture de journal titre : un appel de la Silicon Valley « Obb, viens, nous seuls pouvons comprendre ». Mais Obb veut absolument retrouver sa fille enlevée par des mafieux. Il part en avion, accompagné de Junia Perth, docteur qui elle aussi a été contaminée par le « bleu », une sorte de « don », une nébulosité venue de la Lune, qui permet de communiquer entre deux êtres. Ils se posent sur un monolithe où des néo-marxistes veulent refaire la « maison éternelle »… Emma, grâce à son père, pourra faire fermer les baies vitrées et courir vers son père… Volontairement Enki Bilal alterne scènes d’action (attaque et chute de leur avion, Obb menacé par une arme) et épisodes burlesques ou surréalistes, (le chauffeur des mafieux sourd, aveugle, âgé de 97 ans, une scène à la fois belle et surréaliste où une star en lévitation se marie avec un sculpteur virtuel). Il laisse son lecteur dérouté meubler les « ellipses »…Ne faut-il pas penser à reconstruire le monde autrement ? Comme le constate un personnage : « peut-être le premier point positif , l’humanité se réorganise de manière humaniste… une solidarité insoupçonnée…la mise à plat de la culture… ». Mais d’autres en profitent pour faire triompher leur idéologie comme cette cheffe d’état russe ? L’auteur envisage-t-il que dans un autre monde les femmes prennent le pouvoir ? Le temps est le grand thème de son œuvre. Il pose ici une question cruciale : est-il raisonnable de tout confier au numérique ? La mémoire est au coeur de la réflexion de Enki Bilal. Il souhaite nous faire toucher du doigt les conséquences qu’a le numérique pour notre mémoire. et aussi pour notre planète en grand danger (témoignage d’un spécialiste des pôles). Une suite est très attendue car on laisse Obb dans une situation périlleuse de même que la tour Eiffel !

5/5
Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Publications dans la même catégorie

Parutions la même année

L’explorateur

Katherine Rundell, auteure de grand renom, suite à un voyage en Amazonie, a souhaité faire découvrir cet univers «  Un des endroits les plus extraordinaires

Lire la suite