Romain Benassaya a adapté son roman « Pyramides » en bande dessinée. En 2182, des humains quittent la Terre devenue inhabitable, à bord de l’arche stellaire ARCA III, vers la Griffe du lion, une planète située à vingt-quatre années-lumière de la nôtre. Les premiers des 1600 passagers, Éric, sa sœur Ariane et le commandant se réveillent de leur sommeil cryogénique, alors que l’IA est débranchée. Mais où sont-ils ? Une obscurité totale, pas d’étoile, pas d’oxygène, le vide absolu, -190 degrés Celsius ! Les illustrations de Joan Urgell sont superbes, avec une mise en couleur directe à l’aquarelle, beaucoup de réalisme dans les dessins et aussi une grande précision permettant au lecteur de bien se représenter tous les aspects techniques de l’exploration et ce que ressentent les personnages. Johanna est très importante, en tant qu’exobiologiste. Elle a rejoint son mari mais a dû laisser leurs enfants. Dans le jardin, elle découvre que les créatures volantes sont les jardiniers qui ont évolué et sont devenus une espèce intelligente. Ont-ils dormi plus de deux-cet ans ? Ils ne sont pas sur une planète mais à l’intérieur d’une structure cylindrique de six-cents kilomètres de diamètres et de longueur inconnue ! Éric, Johanna et Marc sont désignés pour partir en mission d’exploration de ce tunnel. Johanna refuse car elle trouve que c’est un gâchis de temps et d’énergie, persuadée que les jardiniers les comprennent et qu’ils peuvent coopérer avec eux pour créer la cité idéale. Elle est remplacée par Jia. Joan Urgell montre tout son talent dans le dessin d’une sorte de bête géante et immonde qui s’attaque à Éric. Vont-ils arriver à trouver la sortie du tunnel ? Retrouveront-ils des survivants de l’ARCA I, des proches ? Des êtres hostiles les attendent-ils ? Pourront-ils revenir à l’ARCA III ? Le récit est captivant, de nombreux événements surviennent, ajoutant de l’angoisse pour le devenir de ces colons. D’autre part, les relations qui se jouent entre les personnages complexes, ajoutent beaucoup d’intérêt pour ce « space opéra », amenant à réfléchir sur les réactions d’un microcosme face à l’inconnu. Vivement la suite !
Ce que nous sommes
30 ans que le projet Data Brain a été lancé ! Les hommes ont un deuxième cerveau numérique qui a une capacité de 400 milliards de